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Le mouvement des minimaisons au Québec est en marche

minimaisons communauteLe samedi 27 janvier 2018 à Sherbrooke, nous étions 120 personnes à assister à la naissance officielle du Mouvement Québécois des mini-maisons (MQMM).

Cet organisme permettra de regrouper les forces des nombreux adeptes de cette formule d’habitation économique et peut-être, de lever les obstacles qui se dressent devant tout individu et toute entreprise qui désirent établir une minimaison ou un regroupement de minimaisons au Québec.

Les neuf membres du CA du MQMM ont été choisis par les membres présents et représentent des expertises variées et complémentaires qui assurent déjà le sérieux de l’organisme: ex-maires, promoteur, constructeurs, urbaniste, architecte, comptable, citoyenne engagée et autoconstructeur écologique.

minimaisons banlieueCette belle brochette de gens compétents devra composer avec des orientations diverses pour parler d’une seule voix. Les préoccupations d’un autoconstructeur écologique ne sont pas nécessairement les mêmes que celles d’un constructeur ou d’un promoteur.

La question des micromaisons sur roues viendra aussi questionner le mouvement car ces micromaisons donnent une image de simples roulottes de luxe pour camping temporaire et vont à l’encontre de l’image de pérennité que les constructeurs veulent donner à la minimaison.

Minimaison: aplanir les obstacles.

Pour éviter de refaire constamment le même combat dans chaque municipalité, il faut d’abord faire des modifications au niveau provincial comme l’a fait l’Ontario, il y a quelques années. C’est l’approche proposée par Guillaume Lessard, administrateur du Mouvement, qui réalise aussi un doctorat sur les habitations écologiques à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). M. Lessard est aussi membre actif de l’ARPENT, un OSBL qui prône le recours aux minimaisons comme unité d’habitation accessoire (UHA) sur des terrains comprenant déjà une maison pour favoriser la cohabitation intergénérationnelle et la «densification douce» des banlieues.

detroit minimaisons usaL’ex-maire de Dixville, Martin Saindon, fait aussi partie des administrateurs du Mouvement et considère que les minimaisons répondent a un besoin réel de logement abordable dans les villages de l’Estrie. Pour lui, avec l’augmentation du coût des maisons et des terrains ainsi que l’exigence de 20% de mise de fond la minimaison représente aussi une minidette.

Ursule Thériault, ex-mairesse de L’Isle-Verte et vice-présidente du Mouvement, voit aussi d’un bon oeil les minimaisons pour promouvoir son concept d’écoquartier villageois qu’elle voulait développer pour sa municipalité avec un secteur agrotouristique en bordure de la route 132.

minimaison communaute usaL’obstacle des citoyens
Bon nombre de citoyens croient qu’un quartier de minimaisons ressemblera à un camping de roulottes et qu’il dévaluera les maisons environnantes. Il faut briser cette image afin que le citoyen moyen réclame ce type d’écoquartier plutôt qu’il s’y oppose.

Le premier écoquartier du genre, Le petit quartier de Sherbrooke, accueillera bientôt 73 minimaisons et pourrait faire tomber les obstacles un à un.

Facebook du MQMM
https://fr-ca.facebook.com/mqmm2018/

Yves Perrier
2018/02/11