Que le système soit vertical, horizontal ou dans un lac, les problèmes des systèmes de chauffage géothermique fonctionnant à l’antigel demeurent relativement les mêmes:

Géothermie antigel: des bactéries dans les tuyaux.

Pour que le système ne s’encrasse pas, le mélange doit contenir 25% d’antigel alimentaire et 75% d’eau pure.

Ce mélange est utilisé par les ingénieurs dans les installations commerciales au Québec et il fonctionne parfaitement sans problème.

Cependant, dans les installations résidentielles, il est regrettable que les entrepreneurs utilisent souvent l’eau de l’aqueduc ou l’eau de puits de la résidence pour couper les coûts et ils diminuent parfois le pourcentage ou la qualité de l’antigel.

Or, cette eau impure peut contenir des algues et des bactéries qui se nourrissent de l’antigel lorsqu’il est en trop faible proportion. Dans un tel cas, une couche d’algues peut se former à l’intérieur des tuyaux réduisant le transfert de chaleur et l’efficacité du système de près de 50%.

Après quelques années, certains tuyaux sont complètement bouchés par les algues et on doit refaire entièrement les puits de forage car on ne peut pas nettoyer convenablement ces tuyaux.

Géothermie antigel: la corrosion de l’échangeur de chaleur

L’échangeur de chaleur entre le gaz réfrigérant et le mélange eau-antigel peut être perforé par la rouille après une dizaine d’années seulement. Dans un tel cas, le mélange eau-antigel s’infiltre dans le compresseur et le détruit sur le champs ainsi que toutes les composantes de réfrigération.

Il faut alors remplacer l’ensemble de la thermopompe géothermique car le coût de remplacement de chaque composante est plus élevé que le coût d’un appareil neuf.

Géothermie au Québec: des tuyaux trop courts

Au Canada, il n’y a pas de norme nationale établie par un organisme indépendant pour établir la longueur de tuyau nécessaire à la géothermie en fonction du sol et de la grosseur du système. Les divers manufacturiers recommandent un minimum de: -125 à 150 pieds de tuyau par tonne dans un sol de granit (le meilleur conducteur de chaleur).
-150 à 185 pieds de tuyau par tonne dans un roc de type calcaire très dur et non friable tel que sur l’Île de Montréal, Laval et les Laurentides.
-185 à 200 pieds de tuyau dans un roc friable, faible ou non homogène tel qu’on en rencontre souvent sur la Rive Sud et en Estrie
-350 à 400 pieds de tuyau par tonne dans les autres sols tels que l’argile et le sable, tel qu’on en rencontre souvent à l’ouest de l’île de Montréal (parce qu’ils ne conduisent pas bien la chaleur).

Plusieurs entreprises se contentent de 125 pieds de tuyaux par tonne quelque soit le type de sol. Cette pratique a pour conséquence d’épuiser la chaleur du sol dans la première moitié de l’hiver et de réduire énormément l’efficacité du système durant la deuxième moitié de la saison de chauffage. Le système demeure parfaitement fonctionnel mais les économies annuelles tombent souvent à 30%. Le pire c’est que pour les maisons neuves, les propriétaires n’ont aucune base de comparaison pour connaître l’efficacité de leur système.

Chauffage par géothermie: des produits dommageables pour l’environnement ?

Certaines municipalités s’inquiètent de l’installation de systèmes de géothermie fonctionnant à l’antigel en raison de la contamination possible des nappes phréatiques en cas de fuites. En effet, si le marché commercial de la géothermie est relativement bien surveillé et encadré par des professionnels qui exigent des antigels biodégradables, il en va bien autrement dans le secteur résidentiel où les entrepreneurs sans scrupules qui offrent les plus bas prix sont toujours les plus populaires même si leurs systèmes sont inadéquats où s’ils mettent en danger les nappes d’eau.

Comme consommateur responsable exigez donc un antigel 100% biodégradable sinon vous pourriez vous retrouver avec une bombe environnementale sur votre terrain et en être tenu responsable en cas de fuite.

Pour un estimé, voir nos entrepreneurs recommandés en Chauffage, climatisation, ventilation

Yves Perrier
2015/11/08