Les poutres et poteaux de bois massif ont le désavantage de fissurer et de tordre en séchant. Ces mouvements peuvent créer des déformations importantes des finis intérieurs et des fissures dans les plâtres des murs supportés.
Les pièces de bois massif réduisent aussi de volume et peuvent créer des affaissement légers dans les planchers qu’ils supportent. L’utilisation de bois d’ingénierie pour la construction en poutres et colonnes permet d’obtenir une structure, droite, stable et calculées par des ingénieurs en fonction des charges supportées.
Les poutres et colonnes Parallam®
Les poutres et colonnes Parallam® sont des produits d’une grande rigidité qui peuvent remplacer l’acier lorsque les portées ou les charges appuyées sont trop grandes pour des charpentes de bois d’oeuvre standard. Comme les solives d’ingénierie, ces produits sont principalement appréciés pour leur stabilité et leur droiture. Ainsi les murs et les planchers appuyés sur ces éléments de charpente ne présenteront pas de fissure ou de déformation dues au retrait du bois en séchant. Les produits Parallam® ont la droiture de l’acier mais la maniabilité du bois. Ils s’incorporent plus facilement que l’acier dans une charpente à colombages de bois.
Les poutres et poteaux sont produits à partir de bois de haute qualité qui serait habituellement perdu dans la fabrication de bois d’oeuvre. Le procédé de fabrication permet d’utiliser presque tout le bois de l’arbre tirant pleinement avantage de cette ressource naturelle.
Accès à la propriété : les coopératives de propriétaires
La Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie développe depuis quelques années un nouveau mode d’acquisition de propriété basé sur le mode coopératif: la coopérative de propriétaires.
Elle pilote actuellement trois projets distinct dans la région de Sherbrooke basés sur ce type d’acquisition.
1- Un projet d’immeubles de haute densité à logements multiples dans un contexte urbain
2- Un projet d’immeubles de moyenne densité de type «quadruplex et triplex» dans un village à proximité de Sherbrooke
3- Un projet urbain de minimaisons de basse densité à Sherbrooke.
Des coopératives de propriétaires?
Depuis plus de 40 ans, les projets coopératifs d’habitation du Québec sont de type locatif. Les locataires deviennent membres d’un organisme à but non lucratif qui gère l’immeuble qu’ils occupent.
Dans le cas d’une coopérative de propriétaires, les membres de la coopérative achètent leur unité d’habitation, mais deviennent seulement «partiellement propriétaires» car ils ne sont pas propriétaires du terrain et des aménagements communs (piscine, locaux communautaires, remises ou ateliers, etc.).
En effet, les projets sont initiés par une Fondation sans but lucratif qui achète le terrain et paie pour les aménagements communs ainsi que certaines infrastructures.
La Fondation donne ensuite le mandat de planification, de construction et de gestion des lieux à la Coopérative de propriétaires.
Quels avantages pour les acheteurs? Les acheteurs bénéficient d’un prix généralement de 30% moindre que le marché normal. Ils ont le droit d’usage «et» pourront profiter d’une partie de la plus-value de la revente de leur propriété. Cette plus-value sera partagée entre la Fondation, la coopérative et le propriétaire.
Toutefois, le prix de revente sera déterminé en fonction d’un indice d’augmentation des valeurs immobilières défini par la Fédération des chambres immobilières du Québec pour le type d’habitation vendue. Cela aura comme conséquence de maintenir le prix des habitations à un coût abordable pour les futurs acquéreurs.
Cela dit, durant toutes ces années, le propriétaire bénéficiera aussi des avantages de la vie en coopérative. De manière générale, les projets seront basés sur les valeurs sociales des coopératives dont la démocratie, l’entraide et la participation à la sélection des futurs acheteurs et voisins.
Vivre en ville: le Havre des pins
Ce projet de haute densité se situe dans le quartier nord de Sherbrooke, à 10 minutes du centre-ville. Il est à la fois adjacent à un grand parc et à proximité de nombreux centres d’achat. Il s’agit d’un endroit paisible dans un secteur très recherché à Sherbrooke près du parc André-Viger. Les immeubles sont pourvus d’ascenseur, de stationnement intérieur et extérieur, de grands balcons, d’une insonorisation vraiment supérieure, d’une salle communautaire, etc.
Vivre dans un village: La Coop Des Prés
Dans le village de Waterville, situé à une vingtaine de minutes de Sherbrooke, ce projet propose un ensemble de triplex, quadruplex, unifamiliales écologiques qui seront certifiés selon le standard environnemental LEED.
La construction à haute efficacité énergétique assurera aussi de faibles coûts de chauffage, un confort accru et une excellente qualité d’air intérieur.
L’aménagement du site est aussi conçu pour réduire l’empreinte écologique du projet. En construisant des habitations de densité d’occupation moyenne, on favorise la conservation du milieu naturel en réduisant la construction au sol, le pavage des rues et le pavage des stationnements.
Le village en ville : un quartier de minimaisons
Ce projet de minimaisons en milieu urbain est unique au Canada. Ce ne sont pas des habitations sur roues, mais des maisons complètes, sans sous-sol, construites selon les normes des habitations neuves, tant pour les matériaux, l’efficacité énergétique, la salubrité et la sécurité.
Environ 60 % du site sera préservé en zone de conservation naturelle et des clôtures végétales seront utilisées. Pour réduire l’asphaltage au sol, une rue principale traversera le projet pour donner accès à des stationnements communs. Les résidents prendront des sentiers pour se rendre aux maisons.
Un aménagement intelligent
Le sol est rocheux, le relief du terrain est accidentée et celui-ci est traversé par trois cours d’eau. Dans un tel contexte, il aurait été presque impossible de rentabiliser la construction d’un développement résidentiel standard sans détruire une partie de l’environnement. L’aménagement de minimaisons sur des miniterrains a permis de planifier un aménagement intelligent du terrain qui optimise son utilisation et permet de le rentabiliser.
Comme la gestion des lieux sera faite par les résidents et que ceux-ci achètent leur propriété dans ce projet pour sa qualité de vie, le terrain sera certainement géré selon de bonnes pratiques environnementales. «
Murs verts végétalisés au Canada ? Une idée coûteuse et inefficace.
Les murs végétalisés extérieurs représentent un élément architectural assez spectaculaire qui a un impact non négligeable sur le verdissement des quartiers urbains.
Dans les villes européennes comme Paris, les murs végétalisés offrent de la verdure et de la fraîcheur dans des environnements souvent exempts d’arbres et de parterres verdoyants.
Le climat tempéré des villes européennes est aussi propice à ce foisonnement de verdure sur les murs.
Cependant, pour Montréal et les villes américaines qui ne manquent pas d’espace pour planter des arbres, ceux-ci demeurent plus utiles, plus efficaces contre les îlots de chaleur urbains, beaucoup moins coûteux et beaucoup plus résistants au gel et à la sécheresse.
Les vignes vierges et autres grimpants rustiques sont aussi préférables aux murs végétalisés qui demeurent davantage des curiosités décoratives que de véritables apports environnementaux à la ville.
L’oeuvre remarquable de Patrick Blanc Le chercheur français Patrick Blanc du CNRS a réalisé depuis 1986 plus de 200 jardins verticaux partout dans le monde.
À la fois botaniste et artiste, il réalise des oeuvres végétales magnifiques qui transforment les environnements urbains en îlots de verdure.
Dans le contexte des villes à haute densité en manque de verdure le concept de mur végétalisé est réellement une technologie bienfaisante et un plaisir pour les yeux et le coeur.
De manière générale, il est possible d’utiliser des eaux grises pour l’arrosage des plantes et réduire le gaspillage d’eau pour leur croissance.
Les murs verts au Canada
Le domaine des murs verts végétalisés extérieurs est un sujet moins répandu que les toits verts végétalisés au Canada et leurs avantages sont moins évidents sous notre climat.
D’abord, parce que les villes canadiennes disposent davantage d’arbres dans les rues que les villes européennes, ce qui réduit la nécessité des murs verts.
Deuxièmement, parce qu’ils sont coûteux et qu’ils peuvent être remplacés avantageusement par des vignes grimpantes.
Troisièmement, parce qu’ils sont peu utiles pour la culture de nourriture ou pour la réduction des gaz à effet de serre. En effet, les murs végétalisés sont généralement conçues de plantes à faible croissance qui captent peu de CO2.
Finalement, parce qu’ils sont relativement fragiles à la sécheresse s’ils ne sont pas bien arrosés en période de canicule (gaspillage d’eau en période de sécheresse), ainsi qu’aux très grands froids car ils n’ont pas de protection hivernale(contrairement aux toits végétalisés couverts par la neige).
Y a-t-il des avantages? Les murs verts extérieurs représentent une très belle opportunité pour bonifier l’environnement dans certains lieux urbains où la végétation est rare.
Selon moi, ce n’est pas un concept aussi intéressant à généraliser que les toits végétalisés. D’un point de vue environnemental, la vigne grimpante est aussi intéressante tout en étant beaucoup plus simple, très économique et très résistante aux maladies et aux variations extrêmes du climat.
Compte tenu de son prix, pour avoir des avantages sur la vigne grimpante, le mur végétal devrait pouvoir:
– capter beaucoup plus de CO2
– produire de la nourriture
– utiliser de l’eau grise ou réduire les besoins d’arrosage
– être à faible entretien (surtout au troisième étage)
– ombrager une grande superficie des murs extérieurs pour contrer l’effet d’îlot de chaleur urbain
Des expériences peu convaincantes
Certaines expériences en matière de murs verts végétalisés à Montréal montrent les difficultés de maintenir une bonne vitalité des plantes.
Malgré l’été le plus pluvieux des 50 dernières années en 2008, les murs de la maison témoin près de la biosphère étaient desséchés en septembre 2008, quelques mois après leur installation.
D’autres murs, utilisant une autre technologie ont connus le même sort dans le Vieux-Montréal l’été précédent.
Il est probable qu’avec quelques années d’expérimentations on perfectionnera les technologies et le choix des plantes pour réaliser des murs végétalisés viables au Canada.
Mais il reste encore à démontrer leur utilité réelle d’un point de vue environnemental.
Les murs verts intérieurs
Il faut distinguer l’utilisation des murs verts intérieurs des murs verts extérieurs. Les murs verts intérieurs ont plusieurs intérêts:
– ils peuvent dépolluer l’air intérieur de ses produits chimiques nocifs et de mauvaises odeurs: toluène, formaldéhyde, benzène, monoxyde de carbone, xylène, ammoniac, etc…
– ils peuvent créer un environnement naturel agréable et fournir une humidité bienfaisante dans des endroits parfois froids et déshumanisés.
– ils enlèvent l’écho dans les corridors et les grands halls d’entrée
Cependant, les systèmes de murs végétalisés intérieurs sont encore peu courants au Canada. Le mur vert haut de 5 étages installé à la Maison du développement durable à Montréal a eu quelques problèmes de croissance. Plusieurs variétés de plantes sont mortes et à l’été 2015 le mur était partiellement découvert à plusieurs endroits.
Pour l’instant, son efficacité pour l’assainissement de l’air intérieur n’a pas été démontrée. En ce sens, c’est un concept très coûteux dont la beauté est la principale qualité.
Les types de vitrages ont lentement évolué depuis les trente dernières années. Du double verre simple, on est passé au vitrage thermos clair durant les années 70. Sont ensuite apparus le verre triple, le 2+1, le verre à faible émissivité et les verres isolants avec pellicule intermédiaire.
Le double verre simple
– Avantages: Le double châssis avec verre simple demeure encore très populaire dans les fenêtres coulissantes économiques. Il a l’avantage de durer plus longtemps que les verres thermos et d’être moins coûteux à remplacer. Le double verre simple peut aussi être plus isolant du point de vue acoustique que le verre thermos standard surtout si le verre intérieur est plus épais que le verre extérieur.
– Inconvénients: L’humidité a tendance à s’infiltrer et à condenser entre les vitrages. Ce phénomène se produit surtout dans les pièces situées à l’étage supérieur des maisons de deux ou trois étages. En effet, l’air froid et sec s’infiltre généralement par les étages inférieurs alors que l’air réchauffé et humidifié de l’intérieur cherche à s’exfiltrer par les étages supérieurs. C’est ce qu’on appelle l’effet de cheminée.
Le verre thermos clair Verre thermos double. Le verre thermos est un panneau composé de deux verres espacés de 8 à 18mm ( 3/8 à 3/4 po), scellé au périmètre à l’aide d’un produit bitumineux. Les deux verres sont maintenus espacés au périmètre par un intercalaire collé au verre rempli d’un produit déshydratant pour absorber l’humidité de l’air intérieur lors de sa fabrication.
– Avantages: Le verre étant scellé, l’humidité ne peut pas condenser entre les vitrages comme c’est le cas pour les verres simples. Ceci empêche aussi la poussière de s’y loger, réduisant l’entretien du verre.
– Inconvénients: Un verre thermos bien conçu et bien installé peut durer 40 ans. Mais lorsqu’il est exposé du côté sud, sa durée de vie moyenne est d’environ 20 ans. La longévité des verres thermos peut varier d’un manufacturier à l’autre. Certains garantissent l’étanchéité et l’absence de condensation intérieure pour 5 ans mais les meilleurs offrent une garantie de 10 ans. Le verre thermos standard avec intercalaire d’aluminium simple élimine la condensation entre les verres mais il n’élimine pas la condensation sur le verre intérieur. La condensation se manifeste surtout sur le périmètre du verre et au bas de la fenêtre où la circulation d’air est déficiente.
Le fait de fermer des rideaux devant les fenêtres augmente aussi le problème de condensation car il réduit le réchauffement du verre intérieur.
Lorsque le taux d’humidité relative est de 40% dans une maison, le vitrage thermos standard présente généralement de la condensation dès que la température extérieure se situe sous -10’C.
La présence de condensation n’endommage pas les cadres d’aluminium ni de PVC mais ils peuvent lentement faire pourrir le bois. De plus, elle favorise la croissance de moisissures sur les cadres qui se retrouve ensuite dans l’air de la maison.
Le verre thermos triple et le 2+1
– Verre fixe. Le verre thermos triple est plus isolant que le verre thermos double. On l’utilise surtout dans le vitrage fixe, car son poids est un désavantage pour les parties mobiles des fenêtres.
Portes coulissantes. Dans les portes coulissantes (portes-patios), on utilise avec succès le triple verre sous forme de deux châssis mobiles ayant un verre thermos double à l’extérieur et un verre simple à l’intérieur.
Le verre thermos à faible émissivité
Le verre à faible émissivité (Low-E) est un verre clair auquel on a ajouté une couche métallique invisible qui laisse passer la lumière extérieure mais qui bloque le rayonnement de chaleur en provenance de l’intérieur de la maison. Il peut être utilisé avec un verre thermos double ou triple. La pellicule métallique est incorporé au verre du côté extérieur du verre intérieur, donc dans la partie scellée du thermos.
Avec ou sans gaz. Le verre à faible émissivité peut être utilisé avec de l’air, du gaz argon ou du gaz krypton. Le gaz krypton est peu utilisé mais il est le plus isolant.
Intercalaire d’aluminium ou thermoplastique ? Il existe deux types d’intercalaires qui séparent les verres et scellent le thermos: l’intercalaire d’aluminium et l’intercalaire en thermoplastique. Les deux intercalaires ont des performances relativement équivalentes sur la performance globale du verre thermos.
– Avantages: L’avantage principal du verre à faible émissivité est la réduction des coûts énergétiques. En plus de la réduction des frais de chauffage en hiver, ce verre isolant réduit aussi l’apport d’énergie solaire en été, diminuant les frais de climatisation. Peu de condensation. Pour un taux d’humidité de 40%, le vitrage thermos à faible émissivité rempli d’argon élimine pratiquement les risques de condensation, sauf légèrement sur son périmètre par temps très froid. Pas de dégradation. En plus de sa fonction énergétique, ce verre bloque les rayons ultraviolets responsables du changement de couleur des rideaux, meubles et revêtements de plancher. Confort accru. Le verre isolant augmente la température du verre intérieur et réduit aussi la sensation désagréable de fraîcheur pour les personnes situées à proximité des fenêtres.
Le verre thermos avec pellicule intermédiaire Certains verres thermos utilisent une ou deux pellicules transparentes entre les verres pour créer des chambres d’air et augmenter la valeur isolante du vitrage. La pellicule est aussi à faible émissivité ajoutant à l’efficacité du panneau vitré. Cette ajout a aussi l’avantage d’améliorer sensiblement l’isolation acoustique du verre. Le produit le plus connu est le Superglass muni des pellicules Heat Mirror.
La valeur isolante « R » de ces panneaux est extraordinaire, oscillant entre R-4,98 et R-13.3 selon le type de verre et le gaz utilisé. Pour le Superglass Quad-TC/Low-E ( valeur R-13.3), il s’agit d’un panneau de 3,6 cm ( 1-1/2 pouce) d’épaisseur, muni de deux pellicules Heat Mirror et rempli de gaz Krypton. Malgré son coût élevé, le Superglass constitue un excellent choix pour la réalisation de solariums car il maintient un grand confort en hiver et il réduit grandement la surchauffe estivale en bloquant la majeure partie du soleil durant l’été.
Lequel choisir ?
Comme on vient de le voir, le choix du vitrage n’est pas seulement une question d’économie à court ou long terme. Des facteurs comme le confort, la climatisation, l’éblouissement, la longévité influencent grandement le choix du vitrage le plus approprié.
De manière générale, nous considérons que le minimum à atteindre devrait être le verre thermos double avec gaz argon. Les verres triples à faible émissivité sont aussi très rentables pour les vitrages fixes ou en mode 2+1 pour les portes coulissantes.
Le Superglass demeure aussi un excellent choix pour les grandes surfaces vitrées afin d’y maintenir un bon confort.
La valeur « R » n’est pas tout. La valeur isolante d’un vitrage est prise au centre du panneau et n’est pas représentative de l’ensemble du verre ni de l’ensemble de la fenêtre qui le supporte. Pour évaluer l’efficacité énergétique d’un verre il faut l’inclure dans une fenêtre type et analyser ensuite le rendement énergétique global (RE) de la fenêtre incluant l’intercalaire.
Géothermie: le forage des puits à angle réduit les coûts
Géothermie et forage des puits. Toutes les entreprises de chauffage et climatisation par géothermie du Québec peuvent maintenant réduire leurs coûts de forage, de tuyauterie et de sable de silice en creusant des puits de seulement 2,75 pouces (70mm) de diamètre plutôt que des puits traditionnels de 6 pouces (150mm) tout en augmentant les performances de l’échangeur thermique souterrain.
Il s’agit d’une évolution importante dans le monde de la géothermie car en plus de réduire les coûts du système cette technique rend la géothermie plus accessible dans les endroits restreints.
Géothermie: les avantages du forage à angle
La technique de forage à angle (à sec et à très faible pression d’air) développée pour le dynamitage peut maintenant s’appliquer aux systèmes de géothermie à antigel.
Pour les systèmes de géothermie résidentiels, cette approche à de nombreux avantages:
1- Elle réduit les coûts associés au forage des puits ainsi qu’à l’excavation requise pour le raccordement à la thermopompe
2- Les tuyaux utilisés sont plus petits et plus économiques
3- Elle augmente la performance de l’échange thermique avec le sol
4- Elle permet de réduire la superficie de terrain nécessaire pour le forage
Géothermie: Diamètre de forage réduit
Le forage à angle perce des puits de 2,75 pouces (70mm) de diamètre. Ces forages font beaucoup moins de débris en volume et de plus le matériel étant sec il peut être aspiré directement dans des sacs libérant rapidement les chantiers. Cette approche est très avantageuse comparativement aux imposants dispositifs de récupération et de disposition des boues de forage associés à la technique de forage de puits traditionnel à eau.
Ceci réduit les coûts de nettoyage et de récupération du matériel extrait qui est de moins en moins accepté dans les sites de récupération.
Conduits plus petits
Les puits forés à angle sont moins profonds que les puits verticaux. Ils sont de 120 à 200 pieds (36 à 60m) de longueur comparativement à 500 ou 600 pieds (150 ou 180m) pour les puits verticaux. Cette longueur moindre permet l’utilisation de conduits plus économique de 0,75 po. (19mm) de diamètre plutôt que les conduits standard de 1,25 po. (31mm)
De plus, les tuyaux moins longs et de plus petit diamètre sont beaucoup plus faciles à manipuler sans gros équipement.
Moins de remblais, plus d’efficacité thermique
Les puits plus minces nécessitent 80% de moins de matériel de remblai (sable de silice ou autre) qui est nécessaire pour assurer un bon transfert thermique entre la tuyauterie et le roc.
La réduction du volume permet d’utiliser des coulis de très haute conductivité thermique allant jusqu’à 1,6 btu/hr/pied. Pour un forage de 6 pouces (150mm), l’usage de ce coulis serait beaucoup trop coûteux.
Par exemple: pour un puits de 450 pieds de profondeur et de 6 po de diamètre, il faut 560 gallons de coulis avec des tuyaux de 1,25 pouces comparativement à seulement 98 gallons de coulis pour un forage équivalent de 3 puits de 150 pieds de 2,75 pouces avec des tuyaux de 0,75 pouce.
Forage des puits: des distances à respecter
Les forages peuvent être réalisés à environ 5 pieds de la maison. Généralement, on essaie de forer à proximité de la salle mécanique (où est située la thermopompe géothermique) afin de limiter l’excavation au minimum et les frais de restauration du terrain.
Lors du forage il est recommandé de rester sous le sol dans les limites du terrain pour éviter tout dommage à un système géothermique d’une propriété voisine.
Capacité thermique et surface de terrain
Les propriétés thermiques du sol, les caractéristiques techniques de la thermopompe employée et la conductivité thermique du coulis définiront les longueurs nécessaires pour satisfaire une tonne de chauffage et de climatisation. À partir d’une surface de terrain de 8 pieds (2,4m) de diamètre on peut fournir jusqu’à 15 tonnes de capacité de chauffage et climatisation.
Un forage verticale nécessiterait plusieurs puits de 600 pieds (minimum 5), distancés de 15 à 20 pieds (4,5 à 6m). Dans certains cas, ceci éliminerait le choix de la géothermie ou détruirait complètement un aménagement paysager.
Les bénéfices du forage à angle sont particulièrement intéressants lorsque le roc est près de la surface.
Forage à angle: ne pratique bien connue
Le forage à angle pour la géothermie se fait depuis plus de dix ans au Québec. Cette expertise est issue du génie minier et a d’abord été appliquée aux systèmes de géothermie à détente directe.
Comme la tuyauterie de plastique est moins coûteuse que la tuyauterie de cuivre des systèmes à détente directe, le système à antigel devrait maintenant être moins coûteux, plus performant et rendre la géothermie plus abordable pour les résidences et petits commerces.
Plusieurs systèmes à antigel ont été réalisés depuis deux ans dont un avec 12 puits forés et les performances sont impressionnantes quelques soient les marques de thermopompes géothermiques utilisées.
Une restriction importante. Ce type de forage ne peut pas être réalisé dans un sol dont la nappe phréatique est très élevée. Dans ce cas, la pression d’eau est trop forte pour l’équipement utilisé.
Les maisons usinées en panneaux à structure de bois ont deux distinctions principales : certaines sont isolées avec de la fibre de verre en matelas avec un panneau isolant extérieur, d’autres utilisent le polystyrène.
Dans les deux cas, les maisons peuvent obtenir la certification Novoclimat pour leur efficacité énergétique et pour la réduction de COV dans l’air.
Mais attention, malgré la bonne qualité des panneaux et des concepts de construction, l’étanchéité à l’air d’une maison construite en panneaux tient avant tout à la qualité de l’installation et à l’étanchéité des joints.
Fibre de verre vs polystyrène La construction de murs de colombages remplis d’isolants de fibres de verre est la pratique la plus économique de construction pour atteindre la norme d’isolation R-24 des murs de maisons neuves. Cependant, on peut douter de l’efficacité réelle de ces murs car la qualité de la pose de la fibre de verre influence grandement sont efficacité. De plus, l’étanchéité à l’air de ces murs n’est pas assurée à long terme car la fibre de verre ne restreint pas le passage de l’air. L’étanchéité à l’air est donc assurée par les rubans adhésifs posés sur le pare-air extérieur.
Maisons Laprise fut la première entreprise de maisons usinées à utiliser uniquement l’isolation de polystyrène expansé dans ses murs et à couper complètement les ponts thermiques des colombages.
L’entreprise fut aussi le premier fabricant à obtenir la certification Novoclimat.
Le polystyrène expansé est un isolant à base de pétrole, mais il est gonflé à l’eau. Cette technique de construction devrait offrir une étanchéité à l’air permanente dans la mesure où ses joints sont bien scellés lors de la construction.
En ce sens, un test d’étanchéité à l’air sur le chantier me semble toujours de mise.
Trois concepts d’acquisition
Comme plusieurs fabricants, Maisons Laprise offre trois concepts d’acquisition et de construction pour le futur propriétaire. Celui-ci peut construire en auto-construction, en tâches partagées avec un entrepreneur général ou clé en main pour ceux qui ne désirent pas participer aux travaux. Quel que soit le concept, l’entreprise accompagne le propriétaire du début jusqu’à la fin du projet selon les étapes déterminées.
Eau dure: les inconvénients des adoucisseurs au sel
Depuis plusieurs décennies on utilise les adoucisseurs d’eau au sel pour réduire les problèmes d’eau dure (avec calcaire) de l’eau potable en provenance des puits artésiens individuels ou municipaux.
Bien des marchands offrent aussi les adoucisseurs au sel comme solution pour les eaux trop ferreuses, ce qui n’est pas leur fonction premières car les ions fer et manganèse s’attachent de façon presque irréversible aux billes de résine de l’adoucisseur. Ce qui rend donc l’échange d’ions difficile et exige souvent l’utilisation accrue de sel pour obtenir une saumure sursaturée en sel qui gardera tout de même une efficacité réduite.
Inconvénients de l’eau dure
Il est vrai que l’eau dure empêche le savon de mousser ce qui rend la lessive et le lavage de vaisselle moins efficace. L’eau dure crée aussi des dépôts de calcaire (tartre) dans les tuyaux de plomberie, les douches, les lavabos, les cabinets d’aisance ainsi que sur les éléments des chauffe-eau, bouilloires et lave-vaisselle qui se couvrent à la longue d’une croute de calcaire (tartre).
L’adoucisseur au sel corrige assez bien ces problèmes tout comme il en apporte bien d’autres. De plus, il coûte cher à l’achat et en entretien.
Des solutions plus saines
Heureusement, il y a maintenant des solutions plus simples, plus saines, plus économiques et plus écologiques: les détartreurs-adoucisseurs électroniques sans sel. Ces derniers ont toutefois aussi une efficacité limitée. Ils empêcheront les ions calcaires de former du tartre dans la plomberie là où il n’y a pas d’évaporation. En effet la nucléation colloïdale des ions calcaires ne retire pas ces ions de l’eau, mais les dé-ionise, de sorte qu’ils deviennent insolubles dans l’eau et ainsi n’adhèrent plus aux conduites d’eau. Les aérateurs et les pommes de douches ne se bouchent plus non plus. Cependant, là où des gouttes d’eau sont laissées à sécher (s’évaporer) on verra apparaitre les sels minéraux qu’elles contenaient. Dans la bouilloire ou la cafetière un détartrage avec le vinaigre ou l’acide citrique s’imposera aussi périodiquement.
Comme autre système sans sel, il existe la nanofiltration. C’est la véritable façon de retirer, sans sel ni produits chimiques, la plus grande partie des ions de carbonates de calcium et/ou magnésium ainsi qu’une très grande proportion du fer, du manganèse, du soufre, de l’arsenic, des nitrites-nitrates et des tanins. Le NanEauDouce est l’exemple de dispositif de filtration, de l’ordre du nanomètre, qui retire principalement les ions bivalents ou plurivalents nuisibles de nos eaux de puits ou de lacs et cours d’eau. Le NanEauDouce ne retirera pas tous les minéraux comme c’est le cas avec les osmoseurs ou la distillation. Ces procédés présentent l’inconvénient de procurer une eau trop déminéralisée peu recommandable pour la santé et qui, par surcroît, a des propriétés de corrosivité élevée nuisible aux installations de plomberie, sanitaires et aux électroménagers.
Les problèmes des adoucisseurs au sel
Les adoucisseurs à échange ionique (au sel) ne sont pas recommandables pour la santé des utilisateurs. Ils introduisent beaucoup de sodium dans l’eau traitée. Leur régénération au sel (back-wash) rejette beaucoup de sel dans l’environnement , voire pire encore, dans une installation septique. En effet, le sel réduit l’efficacité des bactéries qui traitent les eaux usées rendant celles-ci plus polluantes. Aussi, les fosses en béton se désagrègent en présence de sel. Les fabricants annulent généralement leur garantie s’ils découvrent que le rejet de l’adoucisseur va dans leur installation.
L’apport en sodium des consommateurs est grandement accru avec de l’eau adoucie par échange d’ions ou adoucisseur au sel. On déconseille aux gens ayant des problèmes rénaux ou cardiaques (dus à l’hypertension) de boire l’eau en provenance d’un adoucisseur au sel car celle-ci contiendrait des ions sodium (normés à 200 ppm ou mg/l.) au lieu des ions calcium et magnésium qui sont bénéfiques. De plus, la présence de bicarbonate de soude dans cette eau augmente son pH et la rend plus corrosive pour les équipements sanitaires et les appareils ménagers.
Les adoucisseurs ont d’autres inconvénients majeurs: – Un entretien éreintant. Il faut ajouter plusieurs kilos de gros sel dans son réservoir à chaque semaine. Ceci devient parfois une corvée importante. – Un gaspillage d’eau. Le système doit se régénérer en faisant un lavage à rebours puis une régénération avec une saumure saturée de sel puis enfin se rincer en rejetant de l’eau traitée pour enlever la saumure résiduelle. – La pollution de l’environnement. Le rejet est chargé de chlorure de calcium, de magnésium et de sodium. Ces sels sont nocifs et pour les structures septiques et pour les bactéries utiles au traitement ou l’épuration de nos usées. – Oubliez les gicleurs automatiques. Les gicleurs automatiques sont très précieux pour faire une bonne gestion de l’eau potable. Ils permettent d’optimiser l’usage de l’eau pour l’arrosage. Or, l’eau salée, rejetée par les adoucisseurs au sel, ne peut pas être utilisée pour arroser la pelouse ou les plantes il faut donc utiliser l’eau dure sans traitement à ces fins. Malheureusement, les gicleurs automatiques pour l’arrosage des pelouses se boucheront rapidement de dépôts calcaires. – Une durée de vie limitée. L’adoucisseur au sel a une durée de vie de seulement 5 à 15 ans. Il s’usera tout au long de sa vie utile en perdant de l’efficacité. Il faut ensuite remplacer sa résine intérieure qui absorbe le sodium de la saumure. Durant la première année, son efficacité d’absorption est d’environ 80% à 95%, selon la dureté de l’eau à traiter, mais sur sa durée de vie son efficacité moyenne ne sera que d’environ 50%.
La question du fer
La présence de fer dans l’eau potable ne cause que des problèmes esthétiques. Le fer s’oxyde et crée des taches de rouille. Ce problème est encore pire lorsque l’eau dure crée des dépôts de calcaire. Dans ce cas, le calcaire laissera des taches de couleur rouille et l’entretien devient encore plus fréquent et difficile.
Normalement on peut avoir une concentration de fer allant jusqu’à 0,3 mg/L avant d’avoir des signes de rouille. L’adoucisseur au sel enlèvera environ 0,5 mg/L de fer de votre eau.
Si la concentration de fer de votre eau est de 0,7 mg/L l’adoucisseur permettra de descendre le taux sous la concentration de 0,3 mg/L et éliminera les traces de rouille. Cependant, si le taux de fer est supérieur à 0,7 mg/L l’adoucisseur ne pourra régler entièrement votre problème et les taches réapparaîtront très certainement avec le temps.
Quelle serait la solution ?
Le traitement des taches colorées, du goût métallique et de l’odeur soufrée principalement causés par la présence de fer, de manganèse et de sulfure d’Hydrogène (H2S) se fait sans sel ni produit chimique à l’aide d’un filtre oxydant utilisant un procédé d’oxydo-réduction à l’air. L’Oxyfère représente un bel exemple de dispositif très efficace de ce genre de filtre qui fonctionne sans sel ni produits chimiques. Il n’est plus nécessaire de faire l’achat de sel, de transporter de lourds sacs de sel et plus besoin de surveiller le niveau de sel du bac à saumure.
Aussi, il n’est plus nécessaire d’acheter et transporter de l’eau embouteillée (sans sodium) ou d’avoir à installer un petit osmoseur sous l’évier pour retirer le sodium ajouté à votre eau de consommation par l’adoucisseur au sel.
Pour plus d’information sur le traitement de l’eau potable et les adoucisseurs d’eau consultez
L’écoquartier de Vauban dans la ville de Freiburg en Allemagne fêtera ses vingt ans en 2016. Il fut parmi les premiers écoquartiers au monde et demeure encore à ce jour un des exemples les plus réussis d’écoquartier.
Construit en 1996, sur un site immense qui abritait d’anciennes casernes militaires, il accueille près de 5 500 habitants.
Vauban est une réussite écologique en matière énergétique mais aussi pour sa qualité de vie axée sur la réduction des voitures et l’implication des citoyens.
Le manque actuel de mixité sociale est la seule ombre au tableau mais plusieurs initiatives tentent déjà d’y remédier.
Un mode de vie sans voiture Vauban est surtout devenu célèbre pour son mode de vie sans voiture qui privilégie le transport en commun et la bicyclette. Près de 60 % des habitants de Vauban ne possèdent pas de voiture.
Sur une bonne partie de la zone résidentielle, le zonage interdit la construction de places de stationnement sur les propriétés privées. Les véhicules privés sont garés dans des stationnements municipaux étagés situés à la périphérie de la zone résidentielle.
La circulation dans ces zones du quartier n’est autorisée que pour la livraison ou de très courtes périodes.
Sur la voie principale du quartier la vitesse est limitée à 30 km/h et dans les rues secondaires cette limite tombe à 5km/h, la vitesse d’un piéton.
L’absence de véhicules à la porte est facilitée par un urbanisme de proximité et une haute densité. Les commerces et services sont facilement accessibles à pied ou en vélo.
Pour les plus grandes distances, les habitants peuvent avoir recours à l’association d’auto-partage qui a 1500 membres.
Pour le transport public, deux lignes d’autobus et un tramway relient Vauban au centre ville de Freiburg, situé à 3 km de distance, ainsi qu’à la gare principale et à une grande aire municipale de loisirs.
Une énergie renouvelable et une haute conservation énergétique L’écoquartier Vauban est conçu pour subvenir à près de 70 % de sa consommation énergétique par le biais de panneaux solaires thermiques (500m2) et photovoltaïques (2500m2) ainsi qu’un réseau de chauffage commun à distance de cogénération fonctionnant aux granules de bois et au gaz. Il faut dire que Freiburg est dans la région la plus ensoleillée d’Allemagne et que les besoins énergétiques en chauffage sont beaucoup moindre qu’au Québec.
Tous les nouveaux bâtiments sont conçus pour consommer un maximum de 65 kWh/m2/année soit quatre fois moins qu’un logement traditionnel.
– 92 unités correspondent à des standards de bâtiments solaires passifs allemands, avec une consommation de 15 kWh/m2/an
– 10 unités produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment
La conservation de l’eau et la protection de l’eau potable En réduisant les surfaces asphaltées le quartier favorise l’infiltration des eaux de pluie dans le sol sur 80% de la zone résidentielle.
Les toits plats sont couverts de végétaux et de terreau qui absorbent la pluie lors de forts orages afin de ne pas surcharger le système de drainage et permettre l’absorption de la pluie par le sol. Des fossés de rétention sont aménagés partout à titre de collecteurs d’eau de pluie. Collectée dans des citernes, l’eau de pluie peut être utilisée pour le lave-linge, les toilettes ou l’arrosage des jardins.
Pour le traitement des eaux usées, un projet pilote fonctionne avec un nouveau système de bio-épuration : les eaux noires sont aspirées par un système sous vide vers un puits de bio-gaz où les matières solides fermentent en milieu anaérobie avec les déchets organiques ménagers, générant du bio-gaz qui est utilisé pour les cuisinières. Les eaux grises restantes sont nettoyées par des plantes filtrantes et réinjectées dans le cycle de l’eau.
Une participation citoyenne exemplaire Le quartier Vauban fut réalisé grâce à une forte participation des citoyens dans le cadre d’un forum stimulant la communication, l’interaction et l’intégration des participants. Cette implication citoyenne a fortement influencé l’urbanisme de la ville, ses infrastructures et même son architecture. Le travail social fait partie du processus de développement, aide à stabiliser la communauté et à structurer les relations de voisinage.
Des groupes de propriétaires se sont formés pour partager des biens et services. La coopérative d’habitation Genova a poussé plus loin la vie communautaire en développant une coopérative d’alimentation, un marché fermier, une maison de naissance, des jardins et espaces verts partagés, des écoles et garderies, etc.)
Le développement économique s’installe peu à peu. 600 personnes travaillent maintenant dans le quartier.
Une population relativement homogène La plupart des habitants du quartier ont entre 30 et 50 ans, sont d’origine allemande et issus de la classe moyenne avec enfants. Cette situation s’explique par le type de personnes désirant s’impliquer dans un tel projet de vie communautaire mais aussi par les difficulté d’accès aux prêts hypothécaires pour les personnes seules ou âgées. 80 % des citoyens sont propriétaires de leur logement et le nombre de logements de type 1-1/2 ou 2-1/2 est assez faible, réduisant le nombre de célibataires.
Par contre, il existe de nouvelles initiatives prometteuses venant encore une fois de la société coopérative d’habitat Genova. Jusqu’à maintenant, elle a construit 73 logements dans des immeubles s’adressant spécifiquement aux personnes âgées et handicapées.
Des locataires à faibles revenus peuvent aujourd’hui habiter en co-location et payer une part de leur loyer par des heures de travail au service du collectif sur une période de trois ans. Six autres anciens immeubles rénovés accueillent près de 600 chambres d’étudiants.
Agriculture urbaine au Québec: culture intérieure à haute densité
Le Québec est décidément à l’avant-garde mondiale en ce qui concerne l’agriculture urbaine. Après les toits-jardins Biotop et les serres sur les toits des Fermes LUFA, l’entreprise canadienne Les Aliments Urban Barns a choisi Mirabel pour l’implantation de son système de culture à très haute densité « sous grange », qu’elle appelle culture cubique et qui fut élaboré à Montréal en collaboration avec de nombreux chercheurs de l’Université McGill.
Il s’agit d’une nouvelle approche de culture verticale hydroponique où les plants prolifèrent très rapidement sous un intense éclairage LED, douze mois par année dans un environnement contrôlé, sans lumière naturelle.
Après avoir conquis les grands restaurants de Montréal par leur fraicheur, six marchands IGA du Québec s’approvisionnent déjà avec les laitues Urban Barns.
Un système universel Urban Barns produit des fines herbes et des micropousses mais elle cultive surtout de la laitue. La production se fait à Mirabel à l’instar des grands producteurs de laitues hydroponiques du Québec.
Cependant, les laitues croissent dans un immeuble sans vitrage sous de puissantes lumières LED.
Cette approche a l’avantage de créer un environnement où la chaleur et la lumière sont parfaitement contrôlées. Sous une serre, la chaleur varie énormément en fonction de la présence du soleil. Ces variations importantes créent un stress sur les plantes qui ralenti leur croissance. On cultivant dans un immeuble isolé, les coûts de chauffage sont réduits en hiver et on protège les plants d’un soleil trop intense en été.
L’environnement contrôlé permet de produire de la laitue en moins de quatre semaines quelque soit le mois de l’année, le pays et le climat.
Optimiser la production Après l’ensemencement dans des plateaux de germination, les plants sont transplantés dans des rails de nutrition qui circulent sous les puissantes lumières LED à intervalles réguliers. Les lumières LED peuvent produire différentes longueurs d’ondes en fonction de l’évolution des plantes afin d’optimiser leur croissance. Les lumières LED ont aussi l’avantage de ne pas créer de chaleur. Ainsi les plants ne sont pas stressés ni brûlés malgré l’intensité lumineuse. Pour bien croitre, les plants n’ont pas besoin d’un éclairage constant 18 heures par jour. La technologie de Urban Barns permet d’alterner l’éclairage d’un plant à l’autre en faisant circuler les plants dans un système cubique à haute densité. L’agriculture extérieure permet de produire annuellement deux laitues par pied carré de terrain au Québec. Une serre traditionnelle permet d’en produire 20. Selon l’entreprise, la culture cubique de Urban Barns pourrait produire annuellement de 300 à 500 laitues par pied carré de plancher.
Produire sainement et localement Aux États-Unis, les productions hydroponiques peuvent être certifiées biologiques mais pas au Canada. Il est certain que la culture biologique en pleine terre, par des agriculteurs, dans chaque village du Québec, est une pratique beaucoup plus saine pour l’environnement et l’économie locale. Personnellement, je préfère varier mon alimentation en fonction des saisons. Mais tant que les consommateurs québécois demanderont de manger de la laitue fraiche, propre et à bas prix à Noël, la production hydroponique permettra de réduire les méfaits reliés à l’importation.
La science a prouvé que les légumes hydroponiques ont la même qualité nutritive que les légumes biologiques. En produisant des légumes en hiver au Québec cette technologie permet de réduire la pollution associée à son transport en provenance d’autres pays. En réduisant le temps de transport on obtient aussi des produits plus frais et de meilleure qualité.
On sait aussi que la production sous abri réduit d’environ 90% les besoins en eau et élimine les fuites d’engrais vers les cours d’eau lors des pluies. De même, elle réduit fortement l’utilisation de pesticides. En ce sens, il s’agit réellement d’une production plus saine pour l’environnement et pour les consommateurs. Le défi d’Urban Barns est de concurrencer le prix des aliments importés.
Autre approche à haute densité: la culture verticale sous serre L’entreprise montréalaise Affinor, spécialisée dans la culture de marijuana médicinale, vient de reprendre le projet de ferme verticale Alterrus à Vancouver.
Alterrus, aussi connu sous le nom de Local Garden, était un projet d’agriculture urbaine verticale sous serre situé sur le toit d’un stationnement intérieur du centre-ville de Vancouver. L’entreprise a fait faillite en janvier 2014.
Affinor a racheté les équipements d’Alterrus et a renouvelé le bail de location du toit avec la Ville de Vancouver. Le but d’Affinor n’est pas de produire de la marijuana mais plutôt des légumes feuillus et des fraises. Comme le climat de Vancouver est moins froid en hiver et moins chaud en été, la culture verticale sous serre pourrait s’avérer une bonne idée.
La culture cubique: pour la sécurité alimentaire sous tous climats Grâce à l’éclairage LED, la culture sous grange à haute densité représente une avenue très prometteuse partout dans le monde. Dans une phase ultérieure, la compagnie espère produire des petits fruits tels que les fraises, framboises, bleuets et mûres.
Pour l’instant, Urban Barns veut centraliser son expansion à Mirabel. Son système cubique est modulaire et l’entreprise peut grandir graduellement.
Je vois des applications formidables pour ce système dans toutes les régions nordiques du Canada où la luminosité insuffisante et le froid intense rendent la culture sous serre très coûteuse. La technologie cubique répond aussi aux besoins des régions arides ou impropres à l’agriculture. On sait que les brusques perturbations du climat auront probablement un impact négatif sur les productions agricoles non protégées: gels, grands vents, insectes, inondations, sécheresses, etc .
En ce sens, les granges « urbaines » pourraient un jour assurer la sécurité alimentaire bien au-delà des villes.
Et même si le choix de Mirabel n’a rien d’urbain, l’esprit de cette culture modulaire à haute densité pouvant se faire dans un sous-sol ou sur un toit est foncièrement urbain et visionnaire.
Les planchers recouverts de grands carreaux de céramique sont de plus en plus populaires à l’intérieur comme à l’extérieur. Ils sont beaux et plus faciles d’entretien que les petits carreaux aux joints multiples.
Cependant, leur grande surface sans joint les rend plus glissants lorsqu’ils sont mouillés.
Cette situation est particulièrement préoccupante dans les salles de bains, les douches et la cuisine où le plancher est souvent mouillé. Plus spécifiquement, dans les résidences de personnes âgées, près de 50% des chutes ont lieu dans la salle de bains. Une entreprise de Sherbrooke a trouvé la solution en développant un enduit protecteur antidérapant pour la céramique.
Un enduit performant
Le produit fut d’abord développé par l’entreprise estrienne Epoxy PB pour les endroits commerciaux où les bottes mouillées rendent les planchers glissants et dangereux. L’entreprise offre maintenant le produit pour usage résidentiel où les besoins sont tout aussi importants.
Comme le produit demeure performant durant 5 à 10 ans dans les zones commerciales, il devrait certainement durer plus de 20 ans dans une salle de bains ou une cuisine résidentielle.
Après sa durée de vie utile, il suffit de le nettoyer à fond et d’en ajouter une nouvelle couche.
Un produit à faible odeur
Comme il s’agit d’un protecteur à base d’eau, celui-ci sèche rapidement en dégageant peu d’odeurs. Le protecteur est transparent et ne change pas la couleur de la céramique traitée.
Celle-ci demeure facile d’entretien et comme le protecteur recouvre aussi les joints ceux-ci deviennent aussi protégés contre les taches.
Le produit avec sa pose coûte de 3 à 6$ du pied carré en fonction de la superficie à couvrir.