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  • Maison solaire passive avec serre pour pays froids

    Maison-serre pour pays nordiques

    maison serre solaire passiveMaison et serre. Depuis les années 1970, de nombreux architectes européens ont développé des concepts de maisons jointes à des serres ou des solariums non chauffés afin de créer une habitation à double coquille.

    L’espace sous serre peut être utilisé de différentes façons:
    – Comme espace tampon (sas) entre l’intérieur et extérieur
    – Comme serre de culture pour prolonger la productivité d’un potager
    – Comme espace de loisirs ensoleillé protégé de la pluie, du froid et du vent
    – Comme SPA de détente
    – Comme terrasse pour recevoir des amis
    – Comme capteur solaire passif réduisant les frais de l’habitation.

    La plupart du temps cet espace combine plusieurs de ces fonctions.

    Maison solaire et serre en banlieue

    maisons solaires canadaLes maisons avec une serre intégrée sont généralement des maisons unifamiliales détachées dans un contexte rural. Celles construites dans l’écoquartier EVA-Lanxmeer, aux Pays-Bas, sont des maisons en rangée avec des murs mitoyens construites dans une banlieue.

    Dans ce contexte, le design des serres devient plus complexe. Elles doivent s’intégrer davantage à l’architecture générale et dois prendre en considération les vues ainsi que la promiscuité des voisins.

    maisons solaires quebecAdapter le concept au Québec
    Deux modèles d’habitations avec serre ont été développés ayant chacun leurs avantages et inconvénients. Ces modèles pourraient probablement être adaptés au climat et au contexte social du Québec.

    Au Canada, les chutes de neige abondantes et les grands froids rendent l’intégration des serres plus difficile dans un contexte de maisons en rangée.

    Les pertes de chaleur en provenance des vitrages font fondre le dessous de la neige. Cette eau gèle lorsqu’elle arrive aux bords des toitures peut créer de fortes accumulations. Cette glace devient lourde et peut endommager les vitrages et même les structures.

    maisons solaires passifsPour réduire la formation de glace, il faut d’abord réduire les accumulations de neige. Une forme aérodynamique permet au vent de chasser la neige qui tombe ensuite sur le sol.
    La neige ayant tendance à s’accumuler dans les noues (les vallées), il est préférable de créer des toits sans noue, à deux ou quatre versants.

    Finalement, une pente lisse suffisamment forte favorise la chute de la neige avant que celle-ci se transforme en eau. Une pente forte est aussi souhaitable si on désire intégrer des capteurs solaires à la toiture.

    habitations solaires quebecTempérature et ensoleillement
    Au Québec, la température d’une serre résidentielle non chauffée adjacente à une maison descend rarement sous -10’C. En plus de l’apport solaire passif et des pertes énergétiques de la maison vers la serre, la température interne du sol (8’C) tend à maintenir la serre au-dessus du point de congélation.

    Durant l’été, il faut prévoir une bonne ventilation latérale et des ouvertures dans le toit.

    Dans un contexte de maisons en rangée, la luminosité peut être excellente mais l’ensoleillement direct est plus difficile à obtenir au sol et la culture potagère nécessite quelques heures d’ensoleillement direct par jour.

    plans maisons solairesPour créer un potager permanent dans la serre, il est préférable de le faire en contenants sur une terrasse près du toit. On comprend qu’une serre non chauffée ne vise pas à produire durant 12 mois par année mais à étirer la saison de production sur 9 mois.

    Le verre thermos clair et sans Low-e est idéal pour la croissance des plantes, cependant, il exige une structure très rigide et il est coûteux.

    De plus, dans un toit, le verre thermos se descelle plus rapidement et pourrait être sujet à la condensation intérieure après seulement une dizaine d’années.

    7maison-serre7En ce sens, je considère que l’usage d’un polycarbonate à double parois est probablement un meilleur choix pour les toits tout en réservant les verres thermos pour les murs verticaux du rez-de-chaussée et pour les endroits où la vue est importante.

    Yves Perrier
    2015/05/22

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  • Plans et design de la cuisine et salle à manger

    Plans et design de la cuisine et salle à manger

    plans design amenagement cuisinePlans et design fonctionnels. Le design des cuisines suit malheureusement des modes qui n’ont rien à voir avec son aspect fonctionnel. Après les plans de cuisine ouverte du début du XXe siècle, ce fut la cuisine fermée des années 40-50, puis à nouveau la cuisine ouverte dans les années 60 à laquelle s’est joint le comptoir lunch des années 70 qui a son tour s’est transformé en dinette avec îlot central dans les années 80 qui furent abandonnée après les années 90 afin de refaire place au bon vieux comptoir lunch dans les années 2 000.
    Avant de courir chez le cuisiniste pour vous faire dessiner vos plans, prenez le temps de faire une liste des points positifs et négatifs de votre cuisine actuelle. En présentant cette liste à un professionnel, vous sauverez plusieurs heures de discussions et vous rendrez vos rencontres ainsi que vos plans plus efficaces et plus agréables.

    Plans et design : 12 questions à se poser

    La cuisine est souvent le coeur de la vie d’une famille.

    1- Qui participe à la réalisation des repas et de quelles façons.
    Pensez aux repas de semaine; les déjeuners, les lunchs, ainsi qu’aux repas de fin de semaine; réception, barbecue. Combien de personnes cuisinent en même temps?

    2- Lorsque vous recevez, quelle est la relation avec vos invités?
    Participent-ils à la réalisation du repas ou sont-ils exclus de la cuisine?

    3-Combien d’heures passez-vous à cuisiner par semaine et à quels moments?

    4-Utilisez-vous souvent la terrasse pour manger ou prendre un café?
    Parfois la terrasse est difficile d’accès et ne vous invite pas à aller y manger, une porte-patio est souvent un bon incitatif pour manger dehors.

    5- Mangez-vous souvent sur le pouce? Les enfants font-ils beaucoup de bricolage?
    Le comptoir lunch est alors idéal.

    6-Achetez-vous beaucoup en vrac ou dans des magasins-entrepôt?
    Ceci peut exiger des rangements verticaux, un congélateur ou même un walk-in de cuisine.

    7-Y-a-t’il des personnes âgées ou à mobilité réduite qui utilisent la cuisine?

    8-La cuisine sert-elle de poste d’information pour la famille?

    9-Le chien ou le chat mange-t-il dans la cuisine?
    Les animaux qui mangent dans la cuisine durant la réalisation des repas sont la cause de nombreux accidents mineurs, choisissez un endroit extérieur au triangle d’opération lavabo, cuisinière et réfrigérateur.

    10-Quelle quantité de déchets sont produits dans la cuisine?
    Vous avez peut-être besoin d’une poubelle grand format intégrée ou d’un broyeur à déchets.

    11-Où sont situés vos bacs de récupération?

    12- Visuellement, voulez-vous une cuisine ensoleillée, ouverte ou plutôt refermée?

    La cuisine laboratoire : l’efficacité en tête

    plans design cuisine montrealBut: efficacité maximale
    Caractéristique: Comptoirs rapprochés, forme parallèle, avec ou sans comptoir-lunch
    Style: moderne, ouvert sur la salle à manger
    Utilisateur: une personne

    Pour ceux qui voient la cuisine comme un lieu de production efficace et réalisé par une seule personne, la cuisine laboratoire est idéale. Il s’agit d’une cuisine avec deux comptoirs parallèles espacés de 4 à 5 pieds au maximum de manière à ce que tous les produits, les équipements et les comptoirs soient accessibles avec un minimum de déplacements.

    Plans. Le concept de cuisine laboratoire s’adapte surtout aux cuisines ouvertes sur la salle à manger. En effet, la faible distance entre les comptoirs rend cet espace peu agréable lorsqu’il est fermé sur les quatres côtés. Ce concept a une allure moderne, il s’adapte bien aux lofts et aux petits logements de célibataires ou de couples âgés ou sans enfant.

    La cuisine familiale : tout le monde au travail

    plans design armoires cuisineBut: participation de toute la famille à la préparation des repas
    Caractéristiques: forme en L, beaucoup de déplacements entre les appareils, incorpore la salle à manger
    Style: ancien, rural, ou très contemporain,
    Utilisateurs: 3 ou 4 personnes

    La cuisine traditionnelle du monde rural mettait l’accent sur la participation de plusieurs personnes à la réalisation du repas. Sa forme en L dégage bien les comptoirs et les équipements et la table est à proximité de tous les comptoirs car elle est aussi conçue comme prolongement des comptoirs pour la préparation.

    Plans. La meilleure solution pour les petites maisons. Cette forme de cuisine jointe à la salle à manger est celle qui prend le moins d’espace au total. Elle est surtout utile pour les petites maisons et les chalets. Dans les grandes pièces toutefois, la distance entre les deux extrémités des comptoirs est beaucoup trop grande. En effet, pour que les déplacements ne soient pas trop long on recommande une distance maximale de 8 pieds (2.4m) entre les équipements. Dans une cuisine en L de 12 pieds X 12 pieds (3.6m X 3.6m) la distance entre les extrémités des comptoirs est d’environ 17 pieds (5.2m), donc le double du maximum recommandé.

    La cuisine alignée : économie d’espace et de construction

    plans design cuisine economiqueBut: Économie de coût et d’espace
    Caractéristiques: comptoirs minimums, forme droite, salle à manger intégrée servant de comptoir
    Style: moderne
    Utilisateur: une personne

    La cuisine alignée fût très populaire dans les logements des quartiers populaires urbains.
    Dans ces quartiers, les logements sont longs et relativement étroits, cette cuisine très économique permet de réduire la largeur de la cuisine/salle à manger combinée et de permettre une bonne circulation.

    Plans. La cuisine des très petits logements Ce type de cuisine a encore sa place dans les logements pour personnes seules, dans les deux ou les trois pièces où l’espace est calculé au minimum. Pour être efficace et utile cette cuisine ne devrait pas dépasser 14 pieds de longueur de manière à avoir une distance suffisamment courte entre les équipements.

    La cuisine dinette

    plans comptoir amenagement cuisineButs: séparer les fonctions et souplesse d’utilisation
    Caractéristiques: forme en G, grandes surfaces de travail, ouverte ou fermée
    Style: utilise souvent un mélange de moderne et de traditionnel
    Utilisateurs: 2 ou 3 personnes

    Ce type de cuisine avec comptoir lunch ou avec dinette est généralement en forme de G. Il est devenu le concept le plus populaire au Québec parce qu’il joint l’efficacité de la cuisine laboratoire à l’utilisation multiple de la cuisine familiale. Depuis les années 70 le concept à légèrement évolué, le comptoir-lunch des années 70 avec ses bancs de bar s’est transformé durant les années 80 en petite table-dinette intégrée au comptoir où s’insèrent des chaises standards ou des bancs à hauteur réduite.

    Une cuisine ouverte ou fermée? Lorsqu’elle est ouverte sur la salle à manger, elle permet d’avoir les deux activités de coin-lunch et de salle à manger dans un espace plus restreint et à moindre coût. Pour les petits espaces, elle permet aussi d’augmenter la luminosité de la cuisine en profitant de l’éclairage naturel des autres pièces. C’est la solution idéale pour les jeunes familles car les parents peuvent surveiller tout ce qui ce passe dans la maison durant la préparation des repas. C’est aussi le premier choix des gens qui aiment converser avec leurs invités et avec le reste de la famille pendant la réalisation des repas.

    Plans. Lorsqu’elle est indépendante de la salle à manger, cette cuisine permet une utilisation très variée de sa fonction. C’est la cuisine préférée des personnes qui recherchent une division entre la cuisine et la salle à manger pour des raisons de bruit, d’odeurs ou de vue.
    Par contre, c’est la solution qui demande le plus d’espace car en plus de doubler les fonctions de coin-repas et de salle à manger, on ferme les espaces et on augmente ainsi les surfaces de circulation.

    Par Yves Perrier
    2015/09/23

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  • Linteaux de maçonnerie: réparer les linteaux de pierre et béton

    Linteaux de maçonnerie: réparer les linteaux de pierre et béton

    linteaux beton mouleLes linteaux de portes et fenêtres et les éléments moulés en béton décoratif font partie de l’architecture patrimoniale de Montréal depuis le début du 20ème siècle. On les retrouve surtout autour des portes et fenêtres mais aussi dans la frise des toits et parfois comme simple insertion décorative dans un mur de briques. Lorsque ces éléments sont fissurés ou effrités par le gel ils peuvent causer des infiltrations d’eau dans la maçonnerie ou déformer les portes et fenêtres en s’appuyant sur leur cadre. Voilà pourquoi il est parfois important de les remplacer par des produits équivalents réalisés en béton moulé.

    La cause des problèmes.

    La fissuration des vieux linteaux de béton au-dessus des portes et fenêtres peut avoir plusieurs causes. Leurs faiblesses structurales peuvent être causées par la rouille de l’acier d’armature ainsi que par un béton trop poreux, effrité ou éclaté par le gel. Ce sont parfois des mouvements dans les fondations de la maison qui causent des tensions dans les éléments de béton, provoquant des fissures et des infiltrations d’eau. Avant de remplacer les linteaux ou les allèges sous les fenêtres, il faut s’assurer d’avoir régler la cause des problèmes, sinon les fissures pourraient revenir.

    Changer les linteaux

    Il y a une trentaine d’années, on accordait peu d’importance à la protection du patrimoine architectural des quartiers résidentiels de Montréal. On accordait surtout de la valeur aux édifices publics et aux maisons très anciennes, classés comme monuments historiques. En rénovation résidentielle, on remplaçait simplement les linteaux brisés par des linteaux non texturés ou on réparait les linteaux décoratifs en les faisant supporter par des cornières d’acier. Cependant, les réparations sur le vieux béton dégradé au centre et friable en surface étaient généralement peu durables. Aujourd’hui, il est possible de se procurer des répliques authentiques de linteaux, d’allèges, de frises ou d’éléments décoratifs fabriqués aussi de béton armé mais de meilleure qualité que les produits originaux.

    Des linteaux moulés en béton

    À la fin des années 80, certains entrepreneurs ont vu l’opportunité de mouler des linteaux et allèges de béton pour remplacer les éléments détériorés par des produits équivalents mais de meilleure qualité. On a ainsi créé des éléments de béton pour répondre aux besoins des maçons du grand Montréal. Aujourd’hui encore, les maçons demeurent les principaux clients des fabricants.

    Des formes et des textures variées

    Il est possible d’obtenir des copies de toutes les formes de linteaux et allèges ainsi que différentes textures par l’ajout d’agrégats de marbres, de granit ou d’autres pierres dans le béton. Pour que le produit soit résistant au gel et aux efforts, demandez un béton conforme aux normes CSA A23.2-14C pour la compression, ASTM C293 pour la résistance structurale et ASTM C140 pour la densité et l’absorption d’eau.
    De manière générale, le coût d’un élément de béton moulé est d’environ 40$ du pied linéaire auquel s’ajoute la réalisation du moule d’environ 200 à 300$ selon la complexité du design.

    Yves Perrier
    2015-10-15

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  • Construire avec des blocs de terre compressée et stabilisée au ciment – Guide Perrier

    Construire avec des blocs de terre compressée et stabilisée au ciment

    1-logement rangeeLa terre argileuse a déjà été le matériau le plus utilisé pour la construction d’habitations dans le monde entier. On l’a utilisée de multiples façons mais peu à peu elle fut remplacée par le béton frais et les blocs de béton.
    Le béton est plus résistant que la terre argileuse et il peut être renforcé avec des barres d’acier pour réaliser des poutres, des planchers d’étages, des colonnes minces ou même des toits.
    Par contre, il n’est pas isolant contre le froid ou la chaleur. De plus, la poudre de ciment Portland qui entre dans la composition du béton est très chère et sa fabrication cause près de 10% des gaz à effet de serre émis sur la planète.
    2-interieurDans les pays en développement, on regarde à nouveau la terre argileuse comme matériau de remplacement du béton et la technique la plus utilisée est maintenant le bloc de terre compressée et stabilisée au ciment Portland.

    Un matériau facilement disponible
    Les sols argileux sont présents en grande quantité partout sur la planète. Pour l’utiliser on doit généralement enlever la couche de sol organique de surface pouvant atteindre de quelques centimètres à 1 mètre d’épaisseur.

    3-equipementLa fabrication des blocs
    La terre est d’abord mélangée avec un petit volume de poudre de ciment équivalent à 5@8% du volume total et légèrement humectée pour lui donner une certaine plasticité. Ce mélange est généralement fait à l’aide de mélangeurs électriques ou à combustible.
    Le mélange est placé dans un moule pour être compressé de façon hydraulique.
    Le bloc qui en ressort est entreposé à l’ombre pour permettre au ciment de faire sa cure humide pour bien durcir.
    Le bloc peut généralement être utilisé après une à deux semaines de cure.

    4-blocs accessoiresLa forme des blocs
    Il existe un grand nombre de formats et de formes de blocs.
    Certains sont de simples briques qu’on pose avec un mortier à la manière de la maçonnerie standard.
    D’autres sont de type autobloquant et simplement déposés les uns sur les autres sans mortier.
    Certains ont des trous pour les rendre plus légers et permettre d’y couler du béton avec des tiges d’acier d’armature. L’ajout d’acier d’armature permet d’amincir les murs et de les rendre plus résistants aux tremblements de terre mais il augmente beaucoup le coût de construction.
    Plus la forme du bloc est complexe, plus on doit ajouter de la poudre de ciment Portland dans le mélange pour le rendre résistant et plus on perd les avantages économiques de la terre.
    Voilà pourquoi les blocs simples, de type autobloquant sont les plus utilisés.

    5-poseLa mise en place des blocs autobloquants
    Les blocs de terre ne sont pas déposés sur le sol mais sur une base de béton ou de pierre plus ou moins surélevée par rapport au sol en fonction du climat. Dans un climat très sec, les blocs sont posés sur la dalle de béton du plancher mais dans les climats pluvieux ont peut créer une base de béton ou de pierres plus élevée pour éloigner les blocs de terre du sol.
    Généralement, les trois premiers rangs de blocs de terre sont posés avec du mortier afin de rendre le dessus du troisième rang parfaitement de niveau. Les autres blocs sont posés à sec sans mortier.

    6-structure mixteUne structure mixte
    Le lien entre les blocs étant faible, il est nécessaire de couler une poutre de béton armé dans le haut du mur sur tout le périmètre des murs extérieurs.
    Dépendant de la forme des murs, de leur hauteur et du climat, cette poutre peut seulement reposer sur les blocs ou sur des colonnes de béton armé. La poutre de «ceinture» en béton sert aussi à lier le toit aux murs afin de résister aux grands vents.
    Des cadres de béton lient aussi les fenêtres aux murs de blocs de terre.
    7-murs rondsDe manière générale, il est donc difficile de réaliser des murs de maisons entièrement en blocs de terre compressée. Pour maximiser leur usage, il est préférable de faire des maisons rondes avec des ouvertures en arches au-dessus des ouvertures. Cela dit, une poutre de ceinture en béton ou en bois demeure nécessaire pour la liaison du toit avec les murs.

    Type de sol
    Les composantes argileuses d’un sol sont les argiles et les limons. Les blocs de terre compressée stabilisées au ciment peuvent être produits avec un sol sablonneux ayant une teneur en argile variant entre 5 à 20% et une teneur en limon de 5-25% sans que le total 10-tamisageargile+limon n’excède 40% (préférablement 35% max).
    Un sol ayant un pourcentage cumulatif d’argile et limon inférieur à 10% sera difficile à manipuler à la sortie de la machine.
    Un sol à teneur totale en argile et limon de plus de 35%@40% devra être mélangé avec un sol sablonneux débarrassé de ses cailloux de plus de 6mm de diamètre pour abaisser ce pourcentage.
    Le mélange de terre utilisé :
    – doit être exempt de matière organique
    – ne doit pas contenir de quantité nocive de sels (qui réagit mal avec le ciment Portland)

    12-latrinesEau
    L’eau utilisée pour le mélange:
    – doit être propre
    – ne doit pas contenir de quantités nocives d’acide ou d’alcalis, de sel, de sucre ou de toute autre matière organique ou chimique.
    L’eau potable est normalement satisfaisante.

    Plasticité du sol
    On demande aussi que le sol utilisé aie un indice de plasticité variant de 10 à 15. Les sols avec une plasticité plus élevée (plus de 15) sont acceptables pourvu qu’ils soient traités avec de la chaux; un test de laboratoire est nécessaire pour confirmer la dose nécessaire et le temps de durcissement supplémentaire requis pour faire la cure complète.

    Ciment Portland en poudre
    La teneur en ciment nécessaire est normalement de l’ordre de:
    – 4 à 7% en poids de sol sec pour obtenir des blocs avec une résistance en compression de 4 MPa
    – 7 à 10% en poids de sol sec pour obtenir une résistance de 7 MPa.
    On établit ensuite le rapport sous forme de volumes. Sur les chantiers, il est plus pratique d’utiliser un ratio de volume de ciment par volume de terre.8-tableau1

    Dans un bloc de terre compressée, l e coût du ciment Portland détermine fortement le coût des blocs de terre.
    Plus le pourcentage de ciment Portland est élevé et plus le bloc devient cher. De manière générale, pour des murs extérieurs porteurs, on recommande une résistance de 7 MPa.
    Cependant, on peut choisir d’utiliser des blocs plus résistants pour le bas des murs qui sont davantage sollicités par le poids et plus exposés aux intempéries et aux chocs.

    Voici les volumes estimatifs de poudre de ciment Portland et leur incidence sur le prix d’un mur de 22cm d’épaisseur.9-tableau2
    12-bandeau femme

    13-bandeau ghana

    14-bandeau mali

    Yves Perrier
    2016/02/20

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  • Coffrage isolant : maisons neuves en béton isolé

    Coffrage isolant : maisons neuves en béton isolé

    coffrage isolant maisons betonL’utilisation de coffrage isolant pour couler du béton est une excellente technique pour obtenir un béton de qualité supérieur et une maison de béton à haute efficacité énergétique. Le coffrage isolant offre beaucoup plus de possibilités et d’avantages hors sol que la simple réalisation des fondations.

    Avantages et inconvénient

    Je vois plusieurs avantages importants au coffrage isolant pour la réalisation de maisons de béton. C’est un mode de construction efficace tant pour l’isolation et l’étanchéité à l’air que pour l’insonorisation des murs extérieurs. Très sécuritaire, il offre une protection au feu de trois heures et il crée des planchers très confortables. De plus, contrairement à d’autres modes de construction, son efficacité énergétique sera stable et permanente. Ce système est très appropriés à la construction de condominiums, de logements sociaux ou de résidences pour personnes âgées où on doit limiter la transmission du feu et du bruit.

    Finalement, la qualité du produit fini en fait un mode de construction qui va dans le sens du développement durable. En effet, le béton coulé dans un coffrage isolant mûrit dans des conditions idéales d’humidité et de température. Il en résulte un produit pratiquement indestructible qui résistera longtemps à l’humidité, aux insectes et à toute forme de dégradation.

    Le seul inconvénient du coffrage isolant est qu’il cache le béton après la coulée. Théoriquement, le béton devrait être de meilleure qualité et avec moins de fissures mais s’il se produit des nids d’abeilles dans le béton ( agglomération de pierres ) ou des fissures, il sera difficile de les localiser. En ce sens, l’utilisation d’un béton plus liquide avec un additif superplastifiant réduit beaucoup ces risques. Sous le niveau du sol, l’isolant est protégé par une membrane qui assure l’étanchéité à très long terme en cas de fissure causée par le mouvement du sol.

    Coffrage isolant pour les fondations

    On peut construire une maison de béton sur une fondation standard ou une fondation de coffrage isolant. La réalisation des fondations en coffrage isolant est un peu plus coûteuse que la technique standard mais elle a l’avantage de créer une isolation et une étanchéité à l’air continue avec les murs du rez-de-chaussée. De manière générale, le coffrage isolé maintient le béton dans les meilleures conditions de mûrissement ce qui permet de réaliser un meilleur béton et de réduire le nombre de fissures. De même, le béton doit être armé avec des tiges d’acier verticales et horizontales qui rendent les fondations plus résistantes à l’apparition de fissures. Le coût supplémentaire est aussi compensé par la présence d’une membrane élastomère qui assure une meilleure étanchéité à long terme.

    Des produits de conceptions différentes

    Il existe actuellement environ 8 produits de coffrage isolant disponible au Québec et leurs caractéristiques ne sont pas identiques. Depuis leur utilisation au Québec vers 1985, les problèmes des coffrages isolants ont surtout été causés par la méconnaissance des entrepreneurs des techniques de consolidation des coffrages et de mise en place du béton. S’il ne sont pas bien étayés, les coffrages peuvent être soulevés ou déplacés causant des déformations aux murs. Si le produit est conçu pour être couvert d’un simple enduit acrylique à l’extérieur, une déformation des murs doit ensuite être corrigée avant la pose de l’enduit.coffrage isolant maisons construction

    Lorsqu’on désire un parement de stuc acrylique posé directement sur le polystyrène, la surface de polystyrène doit être légèrement poncée sur place avant la pose du ciment acrylique afin d’augmenter son adhérence. Pour cet usage, je recommande une surface extérieure peu texturée pour faciliter le ponçage et l’adhérence de l’enduit acrylique. En effet, si la surface est déjà texturée il devient difficile de poncer les parties encavées.

    La question du pare-vapeur. Les risques de condensation à l’intérieur sont minimes et sont surtout causés par de mauvaises pratiques de construction. Je recommande donc de poser un pare-vapeur à l’intérieur pour être certain d’éviter la condensation dans le mur même si la majorité des manufacturiers stipulent que le pare-vapeur est optionnel.

    Autoconstruction

    De manière générale, les coffrages isolants exigent une certaine expérience et ne sont pas idéaux pour les auto-constructeurs néophytes. Toutefois, deux produit se démarquent des autres pour les auto-constructeurs, il s’agit du Keps System et du NUDURA. Ces entreprises offrent d’ailleurs des sessions d’informations accessibles aux autoconstructeurs.

    coffrage isolant autoconstructionLe KEPS. Ce système est utilisé depuis plus de quinze ans au Québec. Les blocs sont assemblés ensemble par une structure légère de polypropylène et forment des murs résistants à la déformation et au soulèvement lors de la coulée du béton. Pour les autoconstructeurs, ce système a l’avantage d’être très sécuritaire pour la coulée du béton et facile à aligner pour faire des murs droits. En effet, après la pose de l’armature interne en polypropylène, l’assemblage est si rigide que le constructeur peut l’utilisé pour soutenir le plancher au-dessus et s’en servir comme plate-forme de circulation pour la coulée du béton.

    coffrage isolant polystyrene quebecLe NUDURA. C’est le système de construction à haute performance énergétique de murs, de fondations et même de plafonds le plus complet à ce jour. Il inclut l’isolation des dalles de béton et des plafonds créant une enveloppe isolante intérieure continue. Pour les autoconstructeurs, ses panneaux de 8 pieds de longueur et ses coins préformés rendent la pose plus rapide.

    Yves Perrier
    15-09-22

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  • Condominium: l’assemblée de transition en copropriété

    Condominium: l’assemblée de transition en copropriété

    condominium karl-de-grand-pre-avocatGestion de condominium. Lorsque la déclaration de copropriété est publiée au registre foncier du Québec, le Syndicat de la copropriété débute son existence légale en tant que personne morale ayant pour objet la conservation de l’immeuble, l’entretien et l’administration des parties communes, la sauvegarde des droits afférents à l’immeuble ou à la copropriété, ainsi que toutes les opérations d’intérêt commun.

    Suite à cette publication, c’est le promoteur, soit celui qui est propriétaire d’au moins la moitié de l’ensemble des fractions, qui a habituellement le contrôle du Syndicat. Bien que ce soit la déclaration de copropriété qui indique le nombre d’administrateurs devant composer le Syndicat, le conseil est habituellement composé d’une seule personne pour commencer, soit le promoteur.

    La transition du promoteur aux copropriétaires

    Or, l’objectif premier du promoteur demeure de vendre toutes les unités situées dans l’immeuble. À cet effet, cette progression des ventes prend toute son importance pour les nouveaux copropriétaires habitant l’immeuble puisqu’elle entraîne des implications légales importantes relativement au contrôle du Syndicat.

    En effet, l’article 1094 du Code civil du Québec spécifie que dans les quatre-vingt-dix (90) jours à compter de celui où le promoteur d’une copropriété ne détient plus la majorité des voix à l’assemblée des copropriétaires, le conseil d’administration doit convoquer une assemblée extraordinaire des copropriétaires pour l’élection d’un nouveau conseil d’administration.

    Gestion de condominium. Cette obligation de convocation est essentielle dans la transition des pouvoirs qui doit être effectuée entre le promoteur et les copropriétaires et le conseil d’administration en place depuis la création du Syndicat ne peut donc retarder indûment ce processus.

    Négligence du promoteur à convoquer l’assemblée

    Lorsque le promoteur néglige de rencontrer ses obligations et de délaisser son chapeau d’administrateur, la loi prévoit que tout administrateur peut, dans les quatre-vingt-dix (90) jours à compter de celui où le promoteur ne détient plus la majorité des voix, convoquer ladite assemblée extraordinaire de transition.

    Bien entendu, cet exercice peut s’avérer laborieux à première vue puisque le copropriétaire peut difficilement connaître le statut de chacun des propriétaires vivant dans les unités simplement en discutant avec ses voisins.

    Malgré tout, il est toujours possible de déterminer si cette condition est remplie sans avoir à se fier aux représentations du promoteur, notamment par l’étude du tableau concernant les valeurs relatives des fractions (et établissant du même coup le nombre de voix pour chaque unité) prévu à la déclaration de copropriété, ainsi que par des recherches au registre foncier afin de vérifier les titres de propriété pour chacun des lots.

    Gestion de condominium. Une fois que ces vérifications sont effectuées, le copropriétaire pourra déterminer avec certitude si le promoteur a perdu le contrôle du Syndicat, et dans l’affirmative à partir de quel moment.

    Condominium: convocation de l’assemblée extraordinaire

    Ainsi, dans l’optique où le délai de quatre-vingt-dix (90) jours est expiré et que le conseil d’administration en place néglige et/ou refuse de convoquer l’assemblée, le copropriétaire intéressé pourra transmettre un avis de convocation pour une assemblée de transition à l’ensemble des copropriétaires de l’immeuble.

    Cet avis devra prévoir à l’ordre du jour un point concernant l’élection du nouveau conseil d’administration du condominium ainsi qu’un point quant à la reddition de compte de l’administrateur unique, soit le promoteur.

    Reddition de compte de l’administrateur

    Lors de l’assemblée, le conseil d’administration (le promoteur) du condominium devra rendre compte de son administration, qu’elle que soit la durée totale de celle-ci, et produire au soutien de sa reddition de compte des états financiers qui doivent être accompagnés de commentaires d’un comptable sur la santé financière du syndicat, y compris toute irrégularité ayant été constatée au cours de l’exercice. La loi prévoit même que 40 % des voix de tous les copropriétaires peuvent effectuer une demande afin que les états financiers soient vérifiés et ce, même avant la tenue de l’assemblée.

    C’est durant cette assemblée que les nouveaux administrateurs seront choisis pour administrer le Syndicat, le tout conformément aux dispositions prévues à la déclaration de copropriété qui indique notamment le nombre d’administrateurs devant être élus sur le conseil ainsi que la durée de leur mandat. Bien entendu, le promoteur peut toujours soumettre sa candidature afin d’obtenir un nouveau mandat en tant qu’administrateur, surtout s’il possède encore plusieurs unités non vendues et qu’il veut s’assurer de conserver un certain contrôle sur la gestion de l’immeuble en condominium.

    Une étape cruciale de vérification

    L’assemblée de transition est donc une étape cruciale dans la passation des pouvoirs du promoteur aux copropriétaires. C’est à ce moment que les copropriétaires sont en mesure de prendre le contrôle de leur immeuble afin de prendre les décisions importantes et surtout, vérifier la qualité de la gestion effectuée depuis la création du Syndicat.

    Gestion de condominium. Pour toutes informations additionnelles, n’hésitez pas à nous contacter à votre plus proche convenance.

    AZRAN & ASSOCIÉS AVOCATS INC.
    Me Karl De Grandpré
    www.azranassocies.com
    2014-11-18

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  • Dalles alvéolées: à la recherche d’un pavage plus écologique ? – Guide Perrier

    Dalles alvéolées: à la recherche d’un pavage plus écologique ?

    1_gazon_stationnement_Depuis près de 20 ans on tente de réaliser des systèmes de pavages drainants et souples qui pourraient être plus durables ou plus écologiques que les pavages d’asphalte, de pavés ou de béton coulé.

    Des dalles de béton alvéolées et végétalisées aurait l’avantage de créer une ombre rafraichissante sur le pavage tout en absorbant un peu de CO2 et de polluants.

    Ces dalles drainantes auraient l’avantage d’humidifier les sols et de ne pas polluer ni réchauffer les eaux de ruissellement dirigées vers des drains pluviaux qui se jettent dans les rivières. Leur souplesse permettrait d’éviter les fissures et les dommages causés par le mouvement du sol en hiver et au printemps.

    Pour l’instant, malheureusement, ce concept s’applique très difficilement. On doit le réserver à des endroits ombragés avec une faible circulation. Pour des endroits ensoleillés et très passants, il y a d’autres solutions qui font une partie du travail de manière durable et avec peu d’entretien.

    Le pavage de dalles alvéolées
    2_gazon_detail_sec_Il s’agit du plus ancien système. Il en existait au début des années 80 lorsque je faisais mes études en architecture.

    Partout où je l’ai vu, au jardin botanique de Montréal comme dans les parcs municipaux ce système m’apparait déficient.

    L’ombre portée sur le béton semble insuffisante pour le maintenir plus frais. Le résultat est un assèchement important des racines en contact avec le béton donc un besoin accru d’arrosage. Un système d’irrigation automatique est essentiel pour maintenir une bonne humidité pour le gazon.

    Selon moi, ce système peut être intéressant dans les endroits déjà ombragés pour un stationnement occasionnel supplémentaire dans des lieux qui n’ont pas besoin d’être déneigés en hiver. On peut aussi l’utiliser sans plantes, en remplissant les alvéoles de petits cailloux blanc ou clairs.

    Le treillis stabilisateur pour gravier et végétaux
    3_grasspave_rouleau_2Il existe aussi les systèmes de treillis stabilisateur comme le GrassPave.

    Il s’agit d’un rouleau alvéolé en plastique (polyéthylène) semi-rigide partiellement recyclé qui est utilisé pour renforcer le couvert végétal.

    Il permet de supporter le poids de véhicules sans trop endommager le couvert végétal et ses racines. Contrairement au système de dalles de béton alvéolées la structure est très peu apparente et ne conduit pas la chaleur. Elle n’a donc aucun impact négatif sur les racines.

    4_grasspave_roues_Par contre, ce système doit être installé sur une base de gravier compacté qui assèche rapidement la faible quantité de sol. Les fabricants recommandent l’utilisation de granules absorbantes dans le gravier pour retenir l’eau ainsi qu’un terreau particulier.
    Bref, son usage est assez coûteux et demeure très difficile à déneiger. Pour un couvert végétal, tout comme les dalles alvéolées, son utilité se limite aux endroits peu fréquentés et il faut prévoir un système d’irrigation pour prévenir la sécheresse.

    Pour moi, ce système est beaucoup plus intéressant comme stabilisateur de gravier. Il permet alors de maintenir le gravier en place et d’empêcher les roues des poussettes et des chaises roulantes de s’enfoncer dans le gravier.

    Des solutions plus simples
    Il existe déjà des solutions simples et efficaces pour créer des pavages durables qui contribuent à réduire les îlots de chaleur urbains.

    Ombrager les pavages. La plantation d’arbres au sud des pavages crée un ombrage sur ceux-ci qui réduit fortement l’absorption des rayons solaires. Le pavage devient plus frais (à la température ambiante) et il durera plus longtemps en étant moins sujet au vieillissement causé par les radiations solaires et les fortes variations de températures.

    5e-kreteDes pavages plus clairs. Évitez le « bel asphalte noir », celui-ci est beaucoup moins durable que l’asphalte gris (avec plus de grosses pierres concassées)car en absorbant davantage le soleil il devient beaucoup plus chaud et il perd plus rapidement ses huiles, le rendant sujet aux fissures et à la dégradation.
    Vous pouvez aussi recouvrir votre asphalte avec des enduits de béton clair comme le E-Krete.
    De même, l’asphalte peut-être remplacé par un béton pâle ou par des pavés de béton de teinte pâle.

    Un drainage écologique. Dans les villes, les toits plats et les surfaces pavées peuvent représenter 80% des surfaces horizontales qui reçoivent les eaux de pluies. Et même les terrains gazonnés sont conçus pour que les eaux soient rapidement dirigées vers les égouts pluviaux. Cette situation crée un grave problème de déficit d’eau dans le sol et un besoin d’arroser fréquemment.

    6_drainage_Lorsque c’est possible, il est préférable de diriger l’eau de ruissellement vers des tranchées d’absorption sur les côtés des stationnements plutôt que vers la rue. Ainsi les sols récupèrent une partie des eaux de pluies.

    Les joints des pavés permettent aussi une meilleure percolation dans le sol que les surfaces unies comme l’asphalte.

    Par Yves Perrier
    2012-07-15

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  • Murs verts végétalisés au Canada ? Une idée coûteuse et inefficace. – Guide Perrier

    Murs verts végétalisés au Canada ? Une idée coûteuse et inefficace.

    1mur_vertLes murs végétalisés extérieurs représentent un élément architectural assez spectaculaire qui a un impact non négligeable sur le verdissement des quartiers urbains.

    Dans les villes européennes comme Paris, les murs végétalisés offrent de la verdure et de la fraîcheur dans des environnements souvent exempts d’arbres et de parterres verdoyants.

    Le climat tempéré des villes européennes est aussi propice à ce foisonnement de verdure sur les murs.

    Cependant, pour Montréal et les villes américaines qui ne manquent pas d’espace pour planter des arbres, ceux-ci demeurent plus utiles, plus efficaces contre les îlots de chaleur urbains, beaucoup moins coûteux et beaucoup plus résistants au gel et à la sécheresse.
    Les vignes vierges et autres grimpants rustiques sont aussi préférables aux murs végétalisés qui demeurent davantage des curiosités décoratives que de véritables apports environnementaux à la ville.

    L’oeuvre remarquable de Patrick Blanc
    2mur_vegetalLe chercheur français Patrick Blanc du CNRS a réalisé depuis 1986 plus de 200 jardins verticaux partout dans le monde.

    À la fois botaniste et artiste, il réalise des oeuvres végétales magnifiques qui transforment les environnements urbains en îlots de verdure.

    Dans le contexte des villes à haute densité en manque de verdure le concept de mur végétalisé est réellement une technologie bienfaisante et un plaisir pour les yeux et le coeur.

    De manière générale, il est possible d’utiliser des eaux grises pour l’arrosage des plantes et réduire le gaspillage d’eau pour leur croissance.

    Les murs verts au Canada
    Le domaine des murs verts végétalisés extérieurs est un sujet moins répandu que les toits verts végétalisés au Canada et leurs avantages sont moins évidents sous notre climat.

    D’abord, parce que les villes canadiennes disposent davantage d’arbres dans les rues que les villes européennes, ce qui réduit la nécessité des murs verts.
    Deuxièmement, parce qu’ils sont coûteux et qu’ils peuvent être remplacés avantageusement par des vignes grimpantes.

    Troisièmement, parce qu’ils sont peu utiles pour la culture de nourriture ou pour la réduction des gaz à effet de serre. En effet, les murs végétalisés sont généralement conçues de plantes à faible croissance qui captent peu de CO2.

    Finalement, parce qu’ils sont relativement fragiles à la sécheresse s’ils ne sont pas bien arrosés en période de canicule (gaspillage d’eau en période de sécheresse), ainsi qu’aux très grands froids car ils n’ont pas de protection hivernale(contrairement aux toits végétalisés couverts par la neige).

    Y a-t-il des avantages?
    3maison_biosphereLes murs verts extérieurs représentent une très belle opportunité pour bonifier l’environnement dans certains lieux urbains où la végétation est rare.

    Selon moi, ce n’est pas un concept aussi intéressant à généraliser que les toits végétalisés. D’un point de vue environnemental, la vigne grimpante est aussi intéressante tout en étant beaucoup plus simple, très économique et très résistante aux maladies et aux variations extrêmes du climat.

    Compte tenu de son prix, pour avoir des avantages sur la vigne grimpante, le mur végétal devrait pouvoir:
    – capter beaucoup plus de CO2
    – produire de la nourriture
    – utiliser de l’eau grise ou réduire les besoins d’arrosage
    – être à faible entretien (surtout au troisième étage)
    – ombrager une grande superficie des murs extérieurs pour contrer l’effet d’îlot de chaleur urbain

    4mur_vert_grisDes expériences peu convaincantes
    Certaines expériences en matière de murs verts végétalisés à Montréal montrent les difficultés de maintenir une bonne vitalité des plantes.

    Malgré l’été le plus pluvieux des 50 dernières années en 2008, les murs de la maison témoin près de la biosphère étaient desséchés en septembre 2008, quelques mois après leur installation.

    D’autres murs, utilisant une autre technologie ont connus le même sort dans le Vieux-Montréal l’été précédent.

    Il est probable qu’avec quelques années d’expérimentations on perfectionnera les technologies et le choix des plantes pour réaliser des murs végétalisés viables au Canada.

    Mais il reste encore à démontrer leur utilité réelle d’un point de vue environnemental.

    Les murs verts intérieurs
    Il faut distinguer l’utilisation des murs verts intérieurs des murs verts extérieurs. Les murs verts intérieurs ont plusieurs intérêts:
    – ils peuvent dépolluer l’air intérieur de ses produits chimiques nocifs et de mauvaises odeurs: toluène, formaldéhyde, benzène, monoxyde de carbone, xylène, ammoniac, etc…
    – ils peuvent créer un environnement naturel agréable et fournir une humidité bienfaisante dans des endroits parfois froids et déshumanisés.
    – ils enlèvent l’écho dans les corridors et les grands halls d’entrée

    mur_vertCependant, les systèmes de murs végétalisés intérieurs sont encore peu courants au Canada. Le mur vert haut de 5 étages installé à la Maison du développement durable à Montréal a eu quelques problèmes de croissance. Plusieurs variétés de plantes sont mortes et à l’été 2015 le mur était partiellement découvert à plusieurs endroits.
    Pour l’instant, son efficacité pour l’assainissement de l’air intérieur n’a pas été démontrée. En ce sens, c’est un concept très coûteux dont la beauté est la principale qualité.

    Yves Perrier
    2015-10-29

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  • UHA: unités d’habitation accessoires au Québec

    Premier Forum sur les Unités d’Habitation Accessoires (UHA) au Québec

    uha banlieue logementLe 8 février 2018, j’assistais au premier forum sur les UHA à Montréal, organisé par l’ARPENT, un OBNL voué à la «densification douce» des villes, des banlieues et des villages.

    Cette nouvelle approche de développement durable vise à augmenter le nombre de logements abordables dans les quartiers de faible densité pour rentabiliser les services communautaires et favoriser les commerces de proximité tout en offrant de petits logements économiques, mais de qualité comparable aux habitations courantes.

    Souvent, l’unité d’habitation accessoire s’insert dans une habitation multigénérations et supporte le maintien à domicile des parents âgés.

    agrandissement logement secondaireDéfinition des UHA

    La nomenclature définissant les UHA est actuellement un véritable fouillis à travers le Canada et le Québec. Les règlements municipaux les appellent: logements secondaires, logements annexes, logements supplémentaires, logements accessoires, maisons de jardins, maisons de fond de cour, etc.

    L’ARPENT propose à juste titre de n’utiliser qu’un seul terme soit «Unité d’habitation accessoire» que ce soit pour les logements secondaires créés dans des maisons unifamiliales pour en faire des maisons multigénérations, pour un petit logement autonome qui n’est pas pour un membre de la famille, avec ou sans agrandissement, ainsi que pour les minimaisons de fond de cour pour des parents ou pour location.

    logement sous-sol ottawaLa densification douce

    La densification «douce» vise à augmenter le nombre de personnes dans les quartiers de faible densité sans créer de désordre ou de perturbation au niveau architectural et social.

    La densification est souvent perçue comme un envahissement de l’espace privé dans les banlieues et les villages où les propriétaires considèrent parfois le trottoir et la moitié de la rue devant leur propriété comme «leur» trottoir et «leur» rue.

    De même, toute construction à «proximité» de leur terrain est vu comme une invasion visuelle de leur terrain.
    D’un point de vue architectural, les municipalités cherchent donc à limiter l’impact visuel des UHA.

    logement sous-sol ottawaLe constat prônant les UHA au Québec

    • Plus de 50% des Québécois vivent dans des zones de faible densité
    • Le logement coûte de plus en plus cher et les UHA peuvent permettre de réduire le coût du logement par le partage de lieux.
    • La faible densité oblige l’utilisation de l’automobile. Pour une unité d’habitation en milieu de faible densité, le transport représente la première source de production de gaz à effet de serre. Cette production est trois fois moindre dans les zones de forte densité ayant accès à du transport en commun et des commerces de proximité.
    • Les jeunes couples ne disposent pas d’assez d’argent ni de garantie d’emploi leur permettant de s’acheter une maison conventionnelle.
    • Les UHA existent déjà, mais souvent de manière illégale et peu sécuritaire
    • Dans un contexte multigénérationnel, il s’agit d’une aide importante au maintien à domicile et il s’agit d’un enjeu majeur pour notre société actuelle et future
    • Il s’agit d’une forme d’habitation évolutive donc plus durable

    Les obstacles à l’implantation des UHA au Québec :

    • La réglementation municipale interdit leur usage ou permet l’usage de manière restrictive qui décourage les propriétaires d’investir dans ces travaux ( pour les parents seulement, pour une période limitée de 6 mois, demande un changement de zonage long et coûteux jusqu’à 18 000$;
    • Parfois, les règlements municipaux limitent la superficie d’implantation d’immeuble sur le terrain pour des raisons de verdissement ou interdisent des modifications pour des raisons patrimoniales;
    • L’acceptabilité sociale par les voisins est difficile, particulièrement en banlieue, où les propriétaires recherchent le calme et la nature. Ils voient la densification comme un danger pour leur quiétude;
    • L’ajout d’un logement peut nécessiter l’ajout d’un stationnement ce qui est parfois complexe sur le terrain ou très réglementé dans sa forme;
    • Pour des raisons de sécurité incendie, les camions de pompier doivent avoir accès aux maisons en fond de cour;
    • Il est difficile de relier les maisons de fond de cour aux services d’égouts et aqueduc qui sont généralement dans la rue, à l’opposé de leur situation physique;
    • On croit que les petites maisons sont de moindre qualité et moins confortables, donc, elles sont moins attrayantes pour les utilisateurs et les voisins croient qu’elles vont dévaluer la valeur de leur propriété donc ils s’opposent à leur implantation;
    • Il y a peu d’études sur les UHA actuelles car elles sont souvent clandestines;
    • Les constructeurs de multiplex font pression sur les villes de banlieues pour ne pas permettre ces logements. Les gros constructeurs d’habitation sont politiquement très puissants dans les banlieues. Voilà pourquoi il faut un règlement provincial à ce sujet, comme en Ontario, pour permettre leur implantation.
    • La gestion du cas par cas est lourde pour une petite administration municipale, d’où l’intérêt d’un règlement provincial facilitant leur implantation.
    • Les logements en demi-sous-sols sont vus comme potentiellement insalubres par les municipalités alors elles sont réticentes à les promouvoir.

    minimaisons ontarioLes approches favorisant les UHA :

    • Certaines villes permettent à des constructeurs de réduire le nombre de stationnement par unité en donnant 5 000$ à la ville pour la création de stationnements municipaux et le développement du transport en commun. J’ajouterais de l’autopartage pour réduire le nombre de cases de stationnement;
    • Plusieurs villes permettent aussi des bureaux à domicile allant jusqu’à 2 employés, favorisant le travail à domicile et réduisant les déplacements en automobile;
    • Pour créer du logement supplémentaire, l’Ontario a adopté en 1994 le Residents’ Rights Act, qui autorise la création d’un nouveau logement dans toutes les maisons individuelles (détachées, semi-détachées et depuis 2014 en rangée), pourvu que les normes en matière d’hygiène et de sécurité soient respectées, et ce, quelle que soit la politique mise en place par la municipalité. Cette reconnaissance a «permis» aux municipalités d’accepter des «maisons de jardins» sans contrevenir à des règlements provinciaux. Ces maisons sont souvent implantées sur des coins arrières avec des murs aveugles vers les voisins (comme de nombreux garages) créant souvent plus d’intimité avec les voisins qu’une simple clôture. La ville d’Ottawa a un nouveau règlement à ce sujet depuis 2016;
    • À Ottawa, les appartements en sous-sol sont autorisés;
    • Les UHA doivent être obligatoirement louées. Il n’y a pas de partage de propriété.
    • En Ontario, trois compagnies fabriquent actuellement des minimaisons de fond de cour et en vivent.

    minimaison jardin coinUHA et mouvement des minimaisons

    Le mouvement pour les UHA et le mouvement des minimaisons ont des liens communs car ils se battent pour l’assouplissement des règlements d’urbanisme ou de construction, municipaux et provinciaux, qui limitent leur développement.
    Les liens sont limités, mais ils sont naturels. Ils partagent les mêmes valeurs humanistes, économiques, collectives et environnementales. La densification douce est le mot-clé.

    Durant le Forum sur les UHA, M. Emmanuel Cosgrove, directeur général de Écohabitation, a fait rire l’assemblée en se dissociant des «Cowboys végétariens» qui veulent s’implanter seuls à la campagne en croyant devenir autonomes avec un petit jardin et trois capteurs solaires. C’est en effet le contraire de la densification recherchée par les UHA.

    Au Québec, une législation bien conçue permettrait de mieux connaître et de mieux encadrer la présence des UHA.

    Yves Perrier
    2018/02/10

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  • Guide Perrier – Insonorisation

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