Accès à la propriété : les coopératives de propriétaires
La Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie développe depuis quelques années un nouveau mode d’acquisition de propriété basé sur le mode coopératif: la coopérative de propriétaires.
Elle pilote actuellement trois projets distinct dans la région de Sherbrooke basés sur ce type d’acquisition.
1- Un projet d’immeubles de haute densité à logements multiples dans un contexte urbain
2- Un projet d’immeubles de moyenne densité de type «quadruplex et triplex» dans un village à proximité de Sherbrooke
3- Un projet urbain de minimaisons de basse densité à Sherbrooke.
Des coopératives de propriétaires?
Depuis plus de 40 ans, les projets coopératifs d’habitation du Québec sont de type locatif. Les locataires deviennent membres d’un organisme à but non lucratif qui gère l’immeuble qu’ils occupent.
Dans le cas d’une coopérative de propriétaires, les membres de la coopérative achètent leur unité d’habitation, mais deviennent seulement «partiellement propriétaires» car ils ne sont pas propriétaires du terrain et des aménagements communs (piscine, locaux communautaires, remises ou ateliers, etc.).
En effet, les projets sont initiés par une Fondation sans but lucratif qui achète le terrain et paie pour les aménagements communs ainsi que certaines infrastructures.
La Fondation donne ensuite le mandat de planification, de construction et de gestion des lieux à la Coopérative de propriétaires.
Quels avantages pour les acheteurs? Les acheteurs bénéficient d’un prix généralement de 30% moindre que le marché normal. Ils ont le droit d’usage «et» pourront profiter d’une partie de la plus-value de la revente de leur propriété. Cette plus-value sera partagée entre la Fondation, la coopérative et le propriétaire.
Toutefois, le prix de revente sera déterminé en fonction d’un indice d’augmentation des valeurs immobilières défini par la Fédération des chambres immobilières du Québec pour le type d’habitation vendue. Cela aura comme conséquence de maintenir le prix des habitations à un coût abordable pour les futurs acquéreurs.
Cela dit, durant toutes ces années, le propriétaire bénéficiera aussi des avantages de la vie en coopérative. De manière générale, les projets seront basés sur les valeurs sociales des coopératives dont la démocratie, l’entraide et la participation à la sélection des futurs acheteurs et voisins.
Vivre en ville: le Havre des pins
Ce projet de haute densité se situe dans le quartier nord de Sherbrooke, à 10 minutes du centre-ville. Il est à la fois adjacent à un grand parc et à proximité de nombreux centres d’achat. Il s’agit d’un endroit paisible dans un secteur très recherché à Sherbrooke près du parc André-Viger. Les immeubles sont pourvus d’ascenseur, de stationnement intérieur et extérieur, de grands balcons, d’une insonorisation vraiment supérieure, d’une salle communautaire, etc.
Vivre dans un village: La Coop Des Prés
Dans le village de Waterville, situé à une vingtaine de minutes de Sherbrooke, ce projet propose un ensemble de triplex, quadruplex, unifamiliales écologiques qui seront certifiés selon le standard environnemental LEED.
La construction à haute efficacité énergétique assurera aussi de faibles coûts de chauffage, un confort accru et une excellente qualité d’air intérieur.
L’aménagement du site est aussi conçu pour réduire l’empreinte écologique du projet. En construisant des habitations de densité d’occupation moyenne, on favorise la conservation du milieu naturel en réduisant la construction au sol, le pavage des rues et le pavage des stationnements.
Le village en ville : un quartier de minimaisons
Ce projet de minimaisons en milieu urbain est unique au Canada. Ce ne sont pas des habitations sur roues, mais des maisons complètes, sans sous-sol, construites selon les normes des habitations neuves, tant pour les matériaux, l’efficacité énergétique, la salubrité et la sécurité.
Environ 60 % du site sera préservé en zone de conservation naturelle et des clôtures végétales seront utilisées. Pour réduire l’asphaltage au sol, une rue principale traversera le projet pour donner accès à des stationnements communs. Les résidents prendront des sentiers pour se rendre aux maisons.
Un aménagement intelligent
Le sol est rocheux, le relief du terrain est accidentée et celui-ci est traversé par trois cours d’eau. Dans un tel contexte, il aurait été presque impossible de rentabiliser la construction d’un développement résidentiel standard sans détruire une partie de l’environnement. L’aménagement de minimaisons sur des miniterrains a permis de planifier un aménagement intelligent du terrain qui optimise son utilisation et permet de le rentabiliser.
Comme la gestion des lieux sera faite par les résidents et que ceux-ci achètent leur propriété dans ce projet pour sa qualité de vie, le terrain sera certainement géré selon de bonnes pratiques environnementales. «
Voir: coopdeproprietaires.com
Par Yves Perrier
2017/09/19
À propos de l’auteur : Yves Perrier
Articles connexes
Votre nom (obligatoire)
Votre adresse courriel (obligatoire)
Votre message
Leave a Reply